Je sors de ces polars nordiques toujours un peu déçue, mais irrésistiblement attirée par le suivant. Comment l'expliquer ? Je trouve les rapports entre les personnages déstabilisants, entre retenue respectueuse et franchise impitoyable. L'énigme, une fois dénouée, ne m'enthousiasme pas alors que l'enquête m'a paru palpitante. Donc, ce roman n'a pas fait exception : je l'ai aimé, mais en sors à la fois déçue, glacée, satisfaite, enthousiaste, triste parce que la saga se termine, contente d'être allée jusqu'à son dénouement...
J'ai aimé les descriptions des lieux, les discussions entre les protagonistes, le drame humain qui en est le nœud central. J'aurai voulu "plus" je crois, que l'auteur fasse durer le plaisir, une plongée plus longue dans la vie de ses personnages, une évolution, des clefs supplémentaires pour les comprendre, les connaître. Mais plus on avance vers la solution de l'énigme principale, plus les zones d'ombres se multiplient, et une fois la solution donnée nous restons, un peu tristes, avec l'envie de poser des dizaines de questions à l'auteur : et Wallander, il va faire quoi maintenant ? et sa fille ? et...etc
J'ai lu ce roman d'une traite, ravie de retrouver Wallander. La postface est un vrai bonheur, cadeau de l'auteur au lecteur amoureux de ses personnages : il raconte la naissance de Wallander, le choix de ses énigmes, nous parle de son parcours.