Mon avis :
Il faut tout d'abord préciser qu'il s'agit d'une relecture, l'ouvrage est précédemment sorti aux éditions Bragelonne en 2008 et comme je n'avais alors lu à l'époque que le deux premiers volumes empruntés à la bibliothèque. Lors de la sortie en format poche j'ai opté pour l'achat de la série complète.
Le Dernier Vœu se présente comme un recueil d'aventures d'un tueur de monstres. Ses rencontres et déambulations sont autant d'occasions pour lui de partager avec le lecteur ses doutes, pensées sur sa vie, et sa place dans le monde. Certes Geralt n'est pas exactement un antihéros, mais l'humour et le cynisme de l'auteur, ainsi que sa plume dépouillée nous font plus penser à Candide ou Zadig qu'au Seigneur des Anneaux ou à la Belgariade.
Je vais donc vous parler de ce roman qui a inspiré le jeu vidéo The Witcher.
Dans ce premier volume, nous suivons le combat légendaire de Geralt contre la Stryge de Wyzima, qui lui a laissé sa cicatrice sur le visage, et l'épilogue de ce combat. Entre ce récit, nous retrouvons d'autres nouvelles dans lesquelles Geralt a vécu des aventures passées telles ses premières rencontres avec le poète Jaskier, ou son amoureuse Yennefer, personnages importants dans les jeux vidéos The Witcher.
Lorsque l'on aime la fantasy, et être plongé dans un monde somme toute assez noir, avec un héros charismatique et un peu perdu dans son code moral et son éthique, on appréciera forcément "Le Sorceleur". On y retrouve tous les ingrédients de la fantasy avec des elfes des nains, des trolls et bon nombre de créatures extravagantes et (pour la plupart) dangereuses. On pourra aussi apprécier les nombreuses intrigues politiques auxquelles prendra part Geralt au cours de ses aventures, et qui ne seront pas toutes réglées de la même manière, loin de là.
Dans ce premier volume, nous suivons le combat légendaire de Geralt contre la Stryge de Wyzima, qui lui a laissé sa cicatrice sur le visage, et l'épilogue de ce combat. Entre ce récit, nous retrouvons d'autres nouvelles dans lesquelles Geralt a vécu des aventures passées telles ses premières rencontres avec le poète Jaskier, ou son amoureuse Yennefer, personnages importants dans les jeux vidéos The Witcher.
Ce qui m'a le plus frappé, c'est la manière dont Sapkowski joue avec les codes du conte de fées. J'ai déjà lu des parodies ou des ré-interprétations de contes célèbres, mais franchement, je n'ai pas souvenir d'en avoir lu d'aussi savoureux ! On reconnaîtra ainsi de façon évidente Blanche-Neige (il y a même 7 gnomes !) ou encore La Belle et la Bête. Mais là où ça devient très intéressant, c'est que l'auteur dynamite littéralement ces références connues d'un grand nombre d'entre vous en se les appropriant corps et âme pour les incorporer dans l'univers très sombre, parfois même glauque, qu'il a créé.
Cruauté, viols dégueulasses, pourriture humaine et non-humaine, mesquinerie ordinaire, c'est une vision de la vie et des gens bien noire que nous livre Sapkowski dans son œuvre, nous nageons donc ici en pleine Dark Fantasy à forte teneur en folklore traditionnel, et croyez-moi, ça fait du bien.
Avec ce premier tome, le Sorceleur se profile donc comme une série mature, non dans le sens « sexe et violence », mais parce qu’il aborde la Fantasy par le volet des intrigues et de la bassesse d’âme. Les personnages sont charismatiques et l'histoire se révèle très intéressante.On pourra peut-être reprocher une écriture qui manque de classe ou de saveur. Le Dernier Vœu est au final très rafraîchissant et nous fait découvrir un auteur atypique. Conseillé à tout lecteur de fantasy, en particulier aux encrassés des cycles à rallonge qui pourront comme moi y renouveler leur soif de cette littérature.