Ça y est, je viens de finir ce livre. C’est une lecture assez singulière où ce mêle religion, psychisme et relation sociales.
Au final, ça a été une lecture assez bonne. Acheté au hasard comme à mon habitude, la critique faites sur la quatrième de couverture couvre assez bien l’esprit du livre : c’est noir tout en étant drôle et poétique.
Le style de l’auteur est particuliers. Etant donné que c’est mon premier de Jean-Paul Dubois, je ne peux pas dire si son style change au fil des livres. Nous avons donc, la vie de Paul Klein à la manière d’un journal intime. Il écrit dans le présent – c’est à dire dans l’établissement psychiatrique de Jérusalem – de son passé, des femmes qu’il a aimé, de ses enfants et de son travail météorologique. Ici pas de héros contemporain, pas de muscles : juste un homme délaissé et qui a délaissé souhaitant mettre sur papier sa vie.
Sur le plan de l’histoire le synopsis tient ses promesses : Paul Klein se sent bien victime d’un coup monté avec pour principaux auteurs son jumeau ” maléfique ” et son ancienne femme Anna. Les chapitres assez courts alternent à la fois la vie de Paul Klein dans l’établissement psychiatrique et ce qu’il écrit de sa vie passée. Tout au long du livre, l’écriture est comme détachée. On dirait que Paul Klein est un spectateur de son présent et de son passé. On pourrait croire que c’est inintéressant, banal. Paul Klein a une vision de la vie qui lui est propre. Pas une seule fois il nommera ses parents papa ou maman, mais par leurs prénoms. Son jumeau est pour lui son opposé : froid, distant, religieux tandis que lui cherche le bonheur et ne sent sent ni juif, ni d’aucune autre religion. Les passages à vide de Paul sont nombreux, et à chaque fois seules les caresses d’une femme lui redonne le bonheur.
Au final, entré dans l’univers paranoïaque d’un homme est un voyage dont on ne ressort pas indemne. Ca nous pousse à réfléchir, à voir les choses sous un angle différent. Malgré le fond noir de ce bouquin, la religion est omniprésente : ce juif se sent oppressé à Jérusalem alors que son jumeau est dans son élément. Je pense à autre chose est un récit souvent crus et poétique, ou la paranoïa nous rend visite. Mais au final, nous ne saurons jamais si le jumeau et l’ancienne maitresse ont réellement eu leurs rôles à jouer la dedans … Est-ce vrai, ou Paul Klein n’est-il plus qu’une loque paranoïaque ?