Après avoir repoussé la lecture de ce livre, je me suis rendu compte en le commençant qu’en fait la littérature du terroir a son charme. Pas des descriptions tellement longues des paysages de Provence, mais un roman où se mêle Histoire et odeurs du sud-est.
Le style de l’auteur : J’avais déjà lu un bouquin de Françoise Bourdon mais La nuit de l’Amandier et celui qui m’a le plus enchanté. L’auteur a un style fluide passant aisément d’une romance aux descriptions des cultures du sud ou encore en décrivant les passages les plus noirs de l’Histoire. Pour tous les amoureux du soleil et des régions sud de la France, ce livre est parfait !
Au niveau de l’histoire : J’ai trouvé que ce livre ce découpait en 2 grandes parties imbriquées. Tout d’abord pour suivons la vie d’Anna la jeune amandière de son enfance avec ses utopies à sa vie de femme et de mère. Dans la seconde partie nous avons Philippine, petite-fille d’Anna et pour elle aussi nous suivons sa vie d’enfant puis de femme et de mère. Dès les premières pages nous avons un style d’écriture tendre. Les personnages que nous y découvrons sont très attachés à leur terre et surtout à leur famille. Pas de drame dès les première pages, juste une famille de paysan heureux d’être ensemble. Pas de narration à la première personne, le lecteur est spectateur des évènements graves, tristes, joyeux de ce bouquin mais cela n’empêche pas l’attachement à certains personnages.
Pour les personnages : Une palette intéressante de personnages avec des tempérament différents. Les femmes du sud sont réputées pour leurs caractères et celui d’Anna de Brune ou encore de Philippine ne dérogent pas à la règle. Fonceuse, rêveuse et ambitieuse chacune mènera sa vie comme elle l’ont décidé et surtout avec passion. Le rappel des traditions ancestrales – pas forcément les meilleures qui soient … – sont aussi présentes dans ce bouquin : un mariage ” faux ” pour sauver l’honneur d’une famille, les parents qui décident du destin de leurs enfants, l’horreur de devenir une enfant-mère … Toutes ces règles qui détruiront des couples, des familles. Dommage que la famille Bonnafé soit si stéréotypée : un père dictateur, une mère qui n’a pas son mot à dire … Et généralement des enfants rebelles.
Pour résumé : La nuit de l’Amandier est un très bon roman. Les personnages qui se succèdent sont attachants et j’ai été ravie de voir que les mauvaises traditions sont mises de côté pour que les gens choisissent ce qu’ils ont envie de faire de leurs vies. L’émotion est au rendez-vous surtout lors de la seconde guerre mondiale, la tristesse et l’épuisement sont presque palpable, l’auteure reste fidèle à l’Histoire. Je note aussi pour l’édition France Loisirs une grosse police d’écriture, pas comme dans certaine police où il faut prendre la loupe pour arriver à y voir quelque chose.