[Elin Hilderbrand] L'été de la deuxième chance

Année d'édition : 2012
Edition: JC Lattès
Nombre de pages : 450
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Fuir à Nantucket était exactement ce dont Meredith Delinn Martin avait besoin. Son existence parfaite s’était brutalement brisée quand le monde avait
découvert que son mari, Freddy Delinn, avait détourné plusieurs milliards de dollars à ses riches investisseurs. Traquée par la presse, vilipendée par la société, séparée de ses fils, Meredith n’avait personne vers qui se tourner, excepté son amie de toujours, Constance Flute. Malgré leur brouille récente, Connie accepta de recueillir Meredith dans sa maison de Nantucket, au bord de l’océan.
Ce qui était au départ une retraite forcée s’avéra bientôt pour les deux femmes l’été de la deuxième chance. Bien décidées à se battre contre les revers de l’existence, elles virent leur petit univers bouleversé par un séduisant veuf, natif de l’île, et par un fantôme du passé de Meredith, revenu troubler son âme. Peu à peu, les deux femmes comprirent que même si leur cœur était brisé, il battait toujours…

Cette auteure a décidément l'air exceptionnelle :)

Citation :

Dès la première page on fait connaissance avec les deux héroines et tout au long du récit, chacune se partagera la narration. Au départ, lorsqu’elle roule direction la résidence d’été de Connie sur l’île de Nantucket, elles parlent peu. Qui plus est Meredith est toujours sous le choc, morte d’inquiétude pour son fils aîné qu’elle n’a même pas le droit d’appeler au téléphone, pas plus que son cadet. Pourtant, assez vite on sent que l’amitié qui unit Connie et Meredith est plus forte qu’un malentendu même virulent. Apparait dans leur vie Dan, un résident de l’île qui tombe sous le charme de Connie. En trame de fond, on suit, par le biais de conversations téléphoniques, l’évolution de l’enquête sur les malversations du mari de Meredith. Plus inquiétant, quelqu’un en veut à notre héroine, on l’espionne, on va même jusqu’à tuer un animal devant la porte de la maison. En effet, le scandale a été si retentissant et a touché tellement de monde que tout le monde assimile Meredith à son mari et lui voue une haine sans borne.

Je ne vous en dirai pas plus simplement que l’histoire alterne entre le présent et les souvenirs de lycée, de vie de famille des deux femmes. J’ai trouvé que tout était très bien construit, je pensais à une histoire de plage, pas déplaisante pour autant mais plus légère et en fait non, elle est empreinte de gravité, d’émotions à fleur de peau, de combats, on est très loin du roman pour passer le temps sans pour autant tomber dans quelque chose de difficile à lire. Le juste milieu parfait.



Vous l’aurez compris, les deux personnages principaux sont Connie et Meredith. Les personnages secondaires comme Dan, le shérif, la fille de Connie ou le frère de cette dernière sont aussi très intéressants avec une histoire personnelle abordée subtilement pour ne pas alourdir le récit avec trop de personnages.

Meredith…Ah Meredith ! ma préfèrée ! Je l’ai trouvé bouleversée et en même temps détachée, comme si elle avait du mal à réaliser. En tout cas, on se prend d’affection pour elle car on sent qu’elle veut s’en sortir que la confiance accordée à son mari n’était ni étonnante, ni feinte et qu’elle s’est fait berner par un homme sans scrupule.

Connie, malgré son deuil, est plus vive, plus active et son histoire avec Dan est le petit côté romantique de l’histoire. J’ai plus l’habitude d’héroines trentenaires mais j’ai bien aimé découvrir des femmes plus matures. Connie est quand même rongée par l’absence et le silence de sa fille.

Ces deux femmes souffrent pour la même raison dans des circonstances différentes : la perte de leur mari et donc de tous leurs repères.



Je ne connaissais pas du tout l’auteure mais j’ai trouvé beaucoup de solidité dans l’histoire et la façon de la raconter. Il y a beaucoup d’émotions, une vraie palette mais jamais Erin Hildebrand ne va trop loin, tout est très pudique, suggéré, fin. J’ai vraiment passé un bon moment avec ce livre. Les pages n’en font qu’à leur tête, elles se tournent et on ne peut décrocher.



En conclusion, une histoire sur le couple, la famille, les combas de la vie, l'amitié...beaucoup de sentiments mis en jeu mais pas de sentimentalisme. Un juste dosage entre le drame et la détente.




Ma note : 18/20