Année d'édition : 1997
Edition: Calmann-Lévy
Nombre de pages : 346
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : "Des cadavres, Kay Scarpetta en a vu beaucoup dans sa carrière de médecin-légiste. Souvent démembrés,découpés, étranglés... Mais elle n'en avait pas encore vu dont la peau présente, en signe distinctif, les symptômes de la même maladie. Une maladie depuis trente ans éradiquée de la planète !
Qui est donc Mordoc, tueur en série, assez audacieux pour se présenter à Kay sur l'internet, assez diabolique et assez fou pour propager un virus mortel ?"
Mon avis :Je dois d'abord souligner que c'est le 4è Cornwell que je lisais...dans le désordre, au petit bonheur de mes trouvailles ! Aussi les aventures de Kay Scarpetta avaient pour moi un goût de "décousu" jusqu'à ce roman, qui peut être lu comme une unité à part entière. On croise effectivement des protagonistes récurrents dans ses aventures, mais ça ne gêne pas la lecture. Par contre, pour les lecteurs qui souhaitent la découvrir, je conseillerai de lire "dans l'ordre", si possible ...
Kay Scarpetta est une femme à forte personnalité,compétente, d'une grande intelligence, sensible, à la fois "vieille fille" par des comportements obsessionnels et femme libre et amoureuse, amante passionnée. Elle a un grand recul sur sa vie amoureuse et professionnelle, une lucidité un peu inquiétante, parfois injuste avec les autres autant qu'avec elle même.Bref, une femme intéressante, personnage que j'ai suivi avec plaisir au fil des pages.
L'écriture de Patricia Cornwell est fluide et tranchante. Le récit est à la première personne du singulier: on plonge aux cotés de Scarpetta, on ressent ses dégoûts, ses emportements. Et on autopsie en même temps qu'elle, ce qui n'est pas toujours évident à lire : les descriptions sont d'une précision impitoyable !
L'intrigue est intéressante, le rythme dynamique.
J'ai retrouvé avec plaisir la nièce de Kay, Lucie : l'enfant surdouée des premiers romans est désormais membre du FBI, passionnée d'armes à feu, d'informatique, de robotique. Elle et sa petite amie ont une part de choix dans ce roman, puisqu'elle vont participer activement à l'enquête : le personnage de Lucie étant presque aussi intéressant et complexe que celui de sa tante, le roman n'en devient que plus passionnant !
L'intrigue elle-même, spectre du virus de la variole modifié, est bien menée, jusqu'à son dénouement. La solution est intéressante, "humaine", et c'est peut-être ce que j'ai trouvé de plus déroutant dans ce roman : Scarpetta apparaît moins "froide" que dans les romans précédents, elle passe par des rebondissements qui l'ébranlent, on la voit affaiblie et en proie à un questionnement amoureux qui est nouveau. Ce n'est pas au premier plan de l'histoire, mais habilement mêlé à un scénario de polar implacable.
Il est le meilleur que j'ai lu d'elle...pour l'instant. ( Après la lecture de
Postmortem,
Mort en Eaux troubles et
Mémoires Mortes)