[Karen Thompson Walker] L'âge des miracles

Année d'édition : 2012
Edition : Presses de la Cité
Nombre de pages : 329
Public visé : Adulte / Young Adult
Quatrième de couverture :

Et si nos journées commençaient à s'allonger, d'abord de quelques minutes, puis de plusieurs heures, jusqu'à ce que le jour devienne la nuit et la nuit le jour ?

Une journée d'octobre apparemment comme les autres, l'humanité découvre avec stupeur que la rotation de la Terre a ralenti. Les jours atteignent progressivement 26, 28 puis 30 heures. Tandis que certains voient dans ce changement inexpliqué un signe que la fin est proche et cèdent à la panique, d'autres, au contraire, s'accrochent coûte que coûte à leur routine, comme pour nier l'évidence.
Bientôt, la gravité est modifiée et certaines personnes sont touchées par un syndrome provoquant des malaises à répétition, les oiseaux sont désorientés et s'écrasent, les marées se dérèglent et les baleines s'échouent...
En Californie, Julia est le témoin de ce bouleversement, et de ses conséquences sur la communauté, sa famille, et elle-même. Adolescente à fleur de peau, elle entre dans l'âge ou son corps, son rapport aux autres et sa vision du monde changent : l'âge des miracles.

Entre roman d'anticipation et d'apprentissage, L'Age des miracles est un livre visionnaire sur la capacité d'adaptation de l'Homme, poussée ici à son paroxysme.

Mon avis :

Comme bon nombre de livres tournant sur la blogosphère, L'âge des miracles est un de ceux qui a eu le plus de retours positifs. Forcément, ça donne envie de se rendre compte par soi-même de quoi il en retourne et de se faire son propre avis. Même s'il ne fait pas partie de mes livres "coup de coeur", il n'en demeure pas moins que j'ai passé un très moment avec Julia, la narratrice de ce roman.

Point besoin pour moi de faire un résumé de la situation dans cet ouvrage puisque la présentation de l'éditeur le fait parfaitement bien.

Du point de vue de l'histoire, on suit Julia, une gamine de 11 ans, qui va être confrontée à un changement de vie dû au ralentissement de la rotation de la planète et conséquemment de l'allongement des journées. On va donc se rendre compte des bouleversements que cela va engendrer sur la nature, les animaux et même les Hommes.

Honnêtement, à 3 jours de la fin du monde selon le calendrier maya, j'avais bien choisi ma lecture. J'étais totalement embarquée dans cette histoire à laquelle j'ai cru de bout en bout. D'ailleurs, par moment, je regardais ma pendule pour être sûre que le temps ne ralentissait pas (mon mari d'ailleurs n'étais pas d'accord sinon il aurait dû travailler plus longtemps :-p ).

Bref, on voit l'évolution de la vie et de la planète à cause de ce fait sans que pour autant on nous explique d'où il vient, quelle est son origine. C'est peut-être la seule chose qui m'a manquée parce que pour le reste tout est parfaitement plausible.

Je ne raconterai rien de plus sinon je vous spolierai l'intrigue mais franchement c'est un livre qui se lit vite, facilement et auquel on finit par réfléchir sérieusement au fur et à mesure que les catastrophes arrivent.

Du côté des personnages, j'avoue que Julia, notre jeune narratrice, m'a beaucoup plu. Elle est réservée, timide, réfléchie. Tout ce que j'aime chez une ado de cet âge. Bien sûr, ce bouleversement dans sa vie et celle de ses ami(e)s va bousculer tout son quotidien et elle devra faire face avec les réactions des uns et des autres.

Pour elle, c'est un chamboulement total qui va la mener à des réflexions plus profondes sur elle-même, la famille, les amis que l'on croit avoir à ce moment de la vie. C'est l'insouciance mais aussi l'âge où l'on croit que tout est possible. C'est l'espoir dans une période bien incertaine.

A ses côtés, nous suivrons ses parents que l'on apprendra à connaître tout au long de l'ouvrage et globalement c'est une famille à laquelle on finit par s'attacher parce que cela pourrait être nous, tout simplement. On rencontrera aussi d'autres collégiens : Michaela, Hanna (la grande amie de Julia) et Seth Moreno (celui que Julia regarde sans oser lui parler). Il y aura aussi Sylvia, sa professeur de piano.

C'est en compagnie de ces personnages que Julia va faire l'apprentissage de la vie (n'oublions pas qu'elle entre tout juste dans l'adolescence, un âge où le corps change et où les jeunes se posent tout un tas de questions) dans un contexte de fin du monde qui fait quand même froid dans le dos.

L'âge des miracles est écrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité. J'ai ressenti énormément de nostalgie en le lisant parce que je me suis rendue compte aussi de tout ce que l'on risquait de perdre si un tel évènement venait à se produire. Le livre est terriblement bien mené et donne envie au lecteur d'aller du début à la fin sans s'arrêter.

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