Dans le cadre de l'aventure "Auteur commun mai/juin/juillet" (ICI) , je n'ai pas pu résister à me replonger dans le Pratchett qui m'a fait le plus rigoler jusqu'ici. Terry Pratchett est le seul auteur capable de me faire rire aux éclats pendant ma lecture, et ce n'est pas recommandé je vous l'assure quand un bébé dort (enfin) près de vous, ou si votre cher et tendre tente de se concentrer sur une lecture bien plus sérieuse... Je conseille donc aux futurs lecteurs de prendre quelques précautions essentielles, comme par exemple...lire planqué sous les draps
Des amis fans de Terry Pratchett m'ont assuré que le lire en V.O. est encore meilleur, mais mon niveau d'anglais étant à peine correct, je me contente des traductions. Et, "encore meilleur", signifierait sans doute dans mon cas ...mourir de rire. Je salue au passage l'énorme et excellent boulot de traduction, le roman est truffé de jeux de mots, chapeau bas !
Ce tome est le quinzième du Disque-monde, il faut tout de même avoir quelques connaissances sur cet univers bien particulier pour l'apprécier pleinement. Mais, honnêtement, quand je l'ai lu pour la première fois il y a...houlà ! vachement longtemps...ça ne m'a pas empêché de suivre l'intrigue.
Ce tome se déroule à Ankh-Morpork qui est la plus grande ville du Disque-Monde. On pourrait la comparer à un être vivant-très négligé- dont les Guildes seraient les principaux organes, gangrenés et aux fonctionnements surprenants, mais qui malgré tout marchent plutôt bien, donnant une cohérence délirante à l'organisme. La Guilde des voleurs et celle des assassins par exemple : ils exercent leur "métier" avec des autorisations, on leur verse de l'argent pour des contrats, des protections... Il y a le Guilde des Mendiants, celle des Fous, celle de la Magie-on s'en méfie plus que toutes les autres réunies...Ah oui : il y a aussi la Guilde des chiens . Tout le monde est plus ou moins cinglé, c'est bancal, nauséabond, mais la ville s'en sort et la plupart de ses habitants aussi.
Et, pour veiller à l'ordre de tout ce bazar, il y a le Guet. Les flics, quoi. Désorganisés, en sous effectifs, mal armés et peu éduqués.
Le Guet de nuit est dirigé par le capitaine Vimaire. Récemment, il a accueilli, pour répondre au besoin d'intégration des "minorités", un troll, un nain, et Angua (hum, une..."femme"...?). Ils ont rejoint le caporal Carotte qui possède un étrange pouvoir de persuasion : tout le monde l'apprécie. Sans oublier Chique (la placard est trop petit pour planquer ses cadavres) et le brave Côlon, appliqué mais maladroit. Samuel Vimaire se marie bientôt et sera rendu à la vie civile bien malgré lui. C'est bien entendu le meilleur moment pour qu'arrivent des morts suspectes !
Le Guet des Orfèvres est une enquête intéressante, une satire sociale sous couvert de fantasy, un roman bourré d'humour. J'ai pris beaucoup de plaisir avec cette lecture et cela m'encourage à me lancer bientôt dans la bibliographie complète de l'auteur !