Année : sorti en salles aux États-Unis le 23 mai 1980.
Origine : film britannico-américain réalisé par Stanley Kubrick en 1980, avec Jack Nicholson, Shelley Duvall et Danny Lloyd dans les rôles principaux.
Résumé: Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Danny, qui possède un don de médium, le "Shining", est effrayé à l'idée d'habiter ce lieu, théâtre marqué par de terribles évènements passés...
Je venais d'achever ma relecture du roman, je ne pouvais pas passer à coté du film... Un incontournable, un "grand classique",
"Mais comment ? Tu ne l'as JA-MAIS vu ?" ( c'est un peu comme dire : "Le Grand Bleu ? 37°2 le matin ?? Subway ? Bagdad Café ? Nân, pas vu..."
). Et bien non, je n'avais pas vu celui ci, mais l'injure est réparée, mon honneur est sauf :
j'ai vu Shining !
Je ne remettrai pas en question l'efficacité de ce film d'horreur. Dès le départ, entre la musique distordue-flippante et le plan sur la petite voiture de Jack Torrance qui escalade les lacets montagneux, en route vers son destin funeste, la magie a opéré : je visionnais bien un bon vieux film d'horreur.
Le cadre est bien trouvé, même s'il fait un peu trop station de sky à mon goût, alors que je m'étais imaginé l'Overlook plus fastueux. Les acteurs sont bien trouvés : Jack Nicholson est vraiment effrayant, même au naturel avant de devenir barjot, il joue très bien le "glissement" vers la folie meurtrière. Shelley Duvall est incontestablement faite pour jouer les femmes terrorisées. Petite déception avec l'enfant, mais parce qu'on ne lui a pas demandé de "jouer": il entre en transe, est catatonique,ses yeux se révulsent avec brio et il bave admirablement...
Le découpage en chapitres, tel le roman, m'a plu par son originalité.
Certaines scènes sont d'une fidélité impressionnante, et cela m'a fait plaisir de les voir portées à l'écran avec autant de justesse. Par exemple, la scène où Jack rencontre l'ancien gardien de l’hôtel, désormais prisonnier avec toute sa famille.
Et même si les jumelles ne font pas partie des scènes horrifiques du roman, il faut admettre qu'elles sont flippantes
, tout comme les longs plans de Danny arpentant l’hôtel dans sa petite voiture à pédales : on s'attend à chaque détour de couloir à voir surgir une apparition sanglante.
J'ai pu accepter l'absence des animaux en buis (les effets spéciaux n’étaient pas ce qu'ils sont aujourd'hui), et ils sont largement compensés par le labyrinthe.
Là, je vais dire des méchancetés...
Si vous lisez ce qui suit, imaginez que je l'écris en vociférant
- Spoiler:
-C'est quoi cette histoire
"d’hôtel construit sur un ancien cimetière indien" ?
Ils ont confondu avec
Simetierre ?
-La chaudière, élément central du roman, est...absente. C'est Wendy (QUOI ?) que l'on voit, une fois, s'occuper des manettes de ce qu'on devine être l'installation au sous-sol !
- Et l'album de coupures de presse ? On l'entraperçoit , posé sur le bureau de Jack. Comment comprendre sa lubie, alors, quant à l’hôtel ? Son glissement fiévreux vers la folie ?
-Hallorran : il se tape tout un trajet de dingue pour venir sauver Danny, et...se prend un coup de hache qui
le tue ???? Mais c'est quoi ce délire ? A quoi ça rime ?
C'est le sauveur de Wendy et Danny dans le roman, pas moins que ça, et là, SCHOLCK et c'est fini...AAARRRGGGGH
-D'ailleurs, c'est quoi cette put*in de
hache ? L'arme de Jack, c'est un
maillet de roque, pas une hache mortelle en un grand coup : c'est avec ça qu'il défonce les murs de l’hôtel, les portes, et le visage de sa femme et d'Hallorran !
-Dannyiiiii : c'est un gamin courageux et attachant dans le livre. Pas un catatonique geignard et bavant non de …
Il a juste l'air complètement cinglé dans le film...
Son 'don' se transforme en truc pas croyable : il agite son index et Tony parle par sa bouche. D'ailleurs il décrit Tony comme
« l'enfant qui vit dans sa bouche » !!! HEIN ? QUOI ? Mais ça n'a rien à voir avec le roman ! C'est de la schizophrénie , ça , mon petit Danny, pas Le Shining ! Allez, va jouer dans le labyrinthe avec ton papa
...
-Et le final de l’Hôtel, il est Où ? Le face à face Jack/Danny, où le père retourne le maillet contre lui même ? Non ? Pas là ? Il se transforme en glaçon verdâtre, comme un c*n perdu dans son labyrinthe...
Bon , ça va mieux...
Tant pis, je vais me faire conspuer, mais même si j'admets que Stanley Kubrick a du génie, et que Shining est un très bon film d'horreur, j'ai été déçue par l'adaptation du roman. J'estime que l'essence même du roman a été modifiée. Ce qui m'a rassuré, c'est d'apprendre que Stephen King était d'accord avec moi
:
- Citation :
- "(...) le romancier est extrêmement mécontent, le scénario trahit l'esprit du livre, il refuse d’apparaître au générique final du film.
En 1997, le roman a fait l'objet d'une autre adaptation, pour la télévision cette fois. Ce téléfilm également intitulé The Shining fut scénarisé et produit par Stephen King lui-même qui voulait une adaptation plus proche de son livre."
(lu sur Wikipédia)
Ouf ! Il ne me reste plus qu'à dénicher cette série maintenant...