Jim Qwilleran, désormais Mr Q, a fait son choix : il va respecter le testament de Fanny K, et devenir l'héritier d'une immense fortune. Économe dans l'âme, il désire créer la Fondation K, qui versera des aides dans toute la région .
Pour vous faire une idée de la charmante petite ville qu'habite désormais l'ancien journaliste fauché :
"Au centre de Pickax se dressaient des imitations de manoirs écossais, de forteresses espagnoles et de cottages Cotswold" (p69). Si vous êtes comme moi et que vous avez besoin d'images , ça donne ça :
Sachant que la plupart de ces bâtiments perdent leur splendeur d'antan, l'argent s'étant tarit en même temps que les mines exploitées dans la région.
Victime d'une terrible chute à vélo qu'il pense criminelle, il va remonter le fil de ses souvenirs jusqu'à déterrer de vieux squelettes... et en découvrir de nouveaux. Ce roman est un vrai bon roman policier, que j'ai eu un plaisir immense à relire. Je ne me souvenais absolument plus du dénouement, et suis allée de surprises en surprises.
J'ai eu le plaisir de voir revenir les personnages d'Arch Riker, meilleur ami et collègue de Qwill, et Mrs Cobb , rencontrée dans
Le Chat qui aimait la brocante (ICI).
Koko et Yom Yom sont toujours là. Difficile d'ignorer les dons de ce chat, il fait avancer (par hasard ?) l'enquête de Qwill.
C'est vraiment un univers très pittoresque : les manoirs des grandes familles sur le déclin, les bidonvilles, le port de pêches, les mines abandonnées... Et les personnages, tous différents et intéressants, avec des personnalités bien marquées.
Lilian Jackson Braun aime faire dîner Qwill dans toutes sortes de "restaurants", allant du vieux wagon désaffecté à celui qui a pour thème les naufrages maritimes. Elle parle avec beaucoup d'humour des menus étranges et des plats pas toujours très appétissants qui sortent des cuisines. Pauvre Qwill, qui "aime tout, sauf les navets !" : la spécialité du coin est le pain de viande, farci avec des navets... Heureusement, Mrs Cobb
"prépare d'excellents rôtis,une succulente timbale de macaronis et le meilleur gâteau à la noix de coco (...)" (p.151) , ce qui encourage Qwill à la prendre comme gouvernante.
Si j'en parle ici, c'est que la gastronomie, tout comme l'architecture et la décoration, sont des thèmes importants dans les romans de Lilian Jackson Braun. Et si vous arrivez à lire un de ses romans sans avoir envie de gâteau à la noix de coco, c'est que vous n'avez pas bien lu
Un roman très sympa, presque un coup de cœur.
(Photos trouvées Ici,Ici et Ici)