[Collectif] Projet.Ayiti 15-812

Année d'édition : 2014
Edition : 1/4 Hibou
Nombre de pages : 193
Public visé : Tous publics
Quatrième de couverture :
« Mes pieds foulent ce sable Haïtien, je regarde la mer bleue à perte de vue, ce décor de carte postale est magnifique, c'est mon pays...
Une impression étrange et désagréable titille mon cœur et mon cerveau, un sentiment de déjà vu. Je me retourne, et... »

C'est le point de départ de ce recueil de 32 nouvelles, d'histoires vécues, historiques, géographiques; avec du roman, du polar, du thriller, du fantastique, du drame, de la science-fiction, de l'humour... écrit par des auteurs, anonymes et connus, amateurs et professionnels, grands et petits, dans un seul but: la Solidarité pour Haïti.

Ayé voici mon avis sur cette antho unique ^^

Ayant suivi cette aventure depuis ses prémices, j'étais impatiente de découvrir son contenu surtout connaissant certains auteurs ^^.

Ainsi donc, nous voilà plongés au travers de ces 32 textes dans l'univers de l'île d'Haïti. Nous avons vraiment un large éventail de genres et passons du fantastique au témoignage, de l'anticipation au "reportage". Les auteurs ont diverses plumes auxquelles on accroche plus ou moins, aux styles plus ou moins affirmés et développés
Je ne pense pas vous faire d'avis détaillés pour chaque histoire, certaines ne faisant qu'une page alors que d'autres des dizaines, mais je vous citerais mes coups de coeurs.

Bien que j'ai eu des préférences dans ma lecture, je trouve l'ensemble cohérent et agréable. Les nouvelles s'enchaînent, variées, on pourrait croire qu'avec l'introduction commune cela devient redondant, mais pas du tout; c'est comme si l'on ouvrait à chaque fois une porte nouvelle sur un univers particulier, un passage chaque fois différent pour se rendre en (et non pas à) Haïti.
J'ai particulièrement apprécié les nouvelles: Moi le Salaud (n°2) de Stanislas Petrosky et n°5 de Philippe Lacausse pour leur côté judiciaire relatif au passé tortueux de l'île; Survivance (n°7) de Didier Hermand, n°12 de Valérie Warin, Le retour (n°16) de Valérie Cadet, Le paradis c'est ici (n°21) de David Boidin, Clin d'oeil à une merveilleuse île (n°28) de Annette Massé, pour leur sensation de vécu; L'autre monde (n° de Adeline Dias, Un étranger (n°10) de Pierre Brulhet, Haïti, téléphone maison! (n°19) de Luc Doyelle, Les derniers instants (n°26) de Anaïs Olek pour leurs lignes teintées de fantastique.

Je ne dis pas que les autres textes sont mauvais, mais ceux cités ci-dessus m'ont plus parlé, ému, interpellé; ils ont tous une personnalité propre si je puis dire, et cet ensemble varié est cohérent et ces différences forgent la force de cette anthologie. Je cite d'ailleurs les mots de soutiens de Franck Thilliez qui résument parfaitement en quelques mots ce que je viens de dire: "Des textes d'une vraie force, pour qu'Haïti et sa formidable population restent dans tous les coeurs".

Le seul petit bémol que je puisse noter dans l'ensemble du livre fut que les retraits en début de paragraphes ne soient pas identiques à chaque textes (pour résumer: parfois le retrait était bien amrqué, mais la plupart des textes n'en présentaient pas) et que les présentations des auteurs ne soient pas toutes soit en début, soit à la fin du texte, cela aurait assuré une continuité et une cohérence durant tout le parcours de notre lecture.

Pour terminer, je dirais simplement que si le but "caritatif" ne vous a pas convaincu, vous passez à côté d'un livre avec un grand potentiel, une variété de styles et des textes touchants, puissants et emprunts de soutien. Je cite d'ailleurs les mots de soutiens de Franck Thilliez qui résument parfaitement en quelques mots ce que je viens de dire: "Des textes d'une vraie force, pour qu'Haïti et sa formidable population restent dans tous les coeurs".