[Joelle Charbonneau]L'Élite, tome 2 : Sous surveillance

Année d'édition : 2015
Edition : milan
Nombre de pages : 352
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Cia a survécu au Test. Elle est officiellement reçue à l’université qui forme l’élite du pays. Mais elle découvre l’enregistrement qu’elle avait fait à la fin du test, dans lequel elle racontait son expérience. Elle a du mal à croire ce qu’elle entend, surtout les doutes à propos de l’intégrité de Tomas, son petit ami. A l’université, elle intègre l’unité de sciences politiques mais elle est surveillée de près par la direction de l’université. Désormais Cia va devoir faire face à des menaces bien plus subtiles. Bien plus vicieuses. Et surtout à la plus grande d’entre elles : le doute.

Citation :

Mon avis (8/10)
Ce livre, je voulais absolument le lire depuis sa sortie en février mais sans trop savoir pourquoi je le repoussai toujours, peut être que j'avais peur d'être déçue par rapport au tome 1 que j'avais réellement adoré et qui me subjuguai encore, mais ce weekend j'étais décidée donc je l'ai embarqué et je l'ai fini avec un plaisir indicible et une frustration tout aussi grande de ne pas avoir le 3 !

On retrouve Cia, qui après le Test n'a plus aucun souvenir, sauf l'indice qu'elle s'est laissé dans le transcommunicateur, un message court, qui ne révèle que le minimum. Elle est donc à l'université et au lieu de se réjouir de sa réussite elle ne cesse de se demander qui sont les gentils, qui sont les méchants, si ce message n'est qu'un test parmi d'autre, si c'est vrai, Malgré tout cela, elle finit sa première année avec brio et obtient l'examen qui l'empêche d'être redirigée, sauf qu'elle n'aura pas l'orientation qu'elle avait choisi, elle sera en Sciences Politiques. Autant vous dire que cette année non plus ne sera pas de tout repos, malgré le fait qu'elle ait quitté le test, elle va se retrouver dans une nouvelle arène, peut être pas qualifier ainsi mais qui renferme autant d'embûches et d'ennuis que la première.

J'ai adoré approfondir l'univers de la dystopie que nous présente Charbonneau, on en avait déjà eu un bon aperçu avec les méandres du Test, la révélation sur la sélection des colonies mais là, on joue à un tout autre niveau. On découvre la capitale, on découvre les étudiants de Tosu et la manière dont eux on était qualifié, on découvre aussi l'induction, une sorte de bizutage pour les premières années, un Test qui pourra être meurtrier. Même si, les épreuves que passera Cia ne sont là que pour évaluer si elle sera une bonne dirigeante, les abus sont tout de même présents, les disparitions aussi et les pièges encore plus.
J'ai eu l'impression de plonger dans une nouvelle arène, pas faites de pierre et d'arbres comme la première, pas une sorte de courses à travers un paysage apocalyptique, plutôt une arène politique, une arène où il faut comprendre ce qui n'est pas dit, où il faut accepter que tout le monde est un ennemi, où il faut accepter que certaines décisions tue ou nous font du mal.
C'est divinement présenté par Charbonneau, elle ne fait aucun faux pas et continue à nous enfoncer dans le doute, dans la peur et dans la triste réalité du monde de Cia.

Du côté des personnages, j'ai beaucoup apprécié retrouver Cia, son calme, sa détermination et son intelligence mais aussi sa curiosité maladive qui lui fera beaucoup de mal pendant ce tome, même si elle ne se fera pas découvrir, ce qu'elle apprendra, commencera à la détruire.
Cia est pleine de doute dans ce livre, elle ne cesse de se demander qui est ami qui est l'ennemi et au milieu de ce nœud et on ne sait plus du tout qui est quoi et certaines révélations ne feront qu'empirer tout ça.
Cia réussira beaucoup d'épreuves, peut être que vous penserez qu'elle a échoué à certaines, en choisissant les mauvaises personnes, en prenant les mauvaises décisions, mais je pense que dans sa situation, personne n'aurait mieux fait, personne n'aurait été plus apte. C'est une héroïne qu'on découvre ici, une héroïne qui découvre sa mortalité et qui malgré les difficultés ne cessera de penser aux autres avant elle.
Thomas que j'avais trouvé un peu fade dans le premier tome, brille ici par son absence, il ne fait que quelques apparitions qui ne sont pas vraiment utile ce qui n'étoffe pas vraiment le personnage.
On découvre de nouvelles têtes comme Enzo ou Damone ou Raffe ou même Ian mais aucun ne prend une place assez importante pour qu'on s'attache à lui, c'est comme de vague connaissance à qui on dit bonjour à la fac mais qu'on ne saurait même pas reconnaître hors contexte.
Je suis un peu déçue par cet aspect, le fait que le seule personnage vraiment bien construit et profond soit Cia, il manque un canevas de personnalité derrière, pourtant la personnalité de Cia n'est pas trop forte, pour empêcher celle des autres de s'exprimer, alors ça me laisse un vide dans ma lecture.

Enfin, on va de page en page, sans trop se rendre compte qu'on arrive à la fin, on va de révélations en révélations et quelques fois on ne s'y attend tellement pas qu'on est obligé de lire et relire le même passage, parce que le choc qu'éprouve Cia se répercute dans nos entrailles. Certaines sont inacceptables, certaines sont incroyables et pourtant, tout est vrai, tout est mensonge mais tout est vrai.

En bref, un tome 2 dans la lignée du premier qui confirme le fait que cette saga est à découvrir en urgence, surtout pour les fans d'Hunger Games (de mon point de vu). Une intrigue qui s'épaissit sans se perdre, avec un personnage principale qu'on adore et qu'on admire, qui nous fait voler de pages en pages jusqu'à la toute dernière révélations qui nous fait mourir de frustration en attendant le tome 3 !