[Donato Carrisi]La Fille dans le brouillard

Année d'édition : 2016
Edition : Calman/levy
Nombre de pages : 350
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
CARRISI se réinvente dans un thriller unique sur le pouvoir des médias.

Une jeune femme est enlevée dans un paisible petit village des Alpes. Le coupable est introuvable, et voilà que la star des commissaires de police, Vogel, est envoyé sur place. De tous les plateaux télé, il ne se déplace jamais sans sa horde de caméras et de flashs. Sur place, cependant, il comprend vite qu’il ne parviendra pas à résoudre l’affaire, et pour ne pas perdre la face aux yeux du public qui suit chacun de ses faits et gestes, il décide de créer son coupable idéal et accuse, grâce à des preuves falsifiées, le plus innocent des habitants du village : le professeur d’école adoré de tous. L’homme perd tout du jour au lendemain (métier, femme et enfants, honneur), mais de sa cellule, il prépare minutieusement sa revanche, et la chute médiatique de Vogel.

Voilà un roman noir bien mené ! Cet auteur me surprend à chaque fois : ici un huis clos qui m'a fait penser à Un roi sans divertissement de Jean Giono.
Un suspens qui nous emmène jusqu'à la dernière page, les plus aguerris auront sans doute deviné qui est LE véritable semeur de brouillard mais ça n'enlève rien au plaisir de la lecture du dénouement.
Le village qui sert de décor à l'action est anxiogène mais juste ce qu'il faut pour ne pas devenir caricatural : communauté religieuse sans être sectaire, isolée mais pas coupée du monde non plus, les habitants sont des protagonistes parfaits.
Le plus terrifiant est sans aucun doute l'emprise des médias sur la situation, le rôle des médias en fait, créant une affaire, dirigeant les soupçons, à coup de "scoops" montés de toute pièce.
Une pièce de théâtre !
Seul tout petit bémol : les vas et vient dans le temps sont parfois un peu déconcertants, mais pas réellement gênants.