[Jean-Christophe Grangé] Congo Requiem

Année d'édition : 736
Edition : Albin Michel
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : On ne choisit pas sa famille mais le diable a choisi son clan.
Alors que Grégoire et Erwan traquent la vérité,jusqu'à Lontano, au coeur des ténèbres africaines, Loïc et Gaëlle affrontent un nouveau tueur à Florence et à Paris.
Sans le savoir, ils ont tous rendez-vous avec le même ennemi.L' Homme-Clou.
Chez les Morvan, tous les chemins mènent en enfer.

Dès le début de Congo Requiem, je me suis sentie happée. La voix de Hugues Martel est envoûtante et contribue à créer une atmosphère dense et mystérieuse (j'ai navigué entre la version audio et papier).
L'auteur nous prend par la main et nous plonge au début du roman dans une Afrique angoissante et magnifique.
J'ai cependant vite réalisé que j'avançais dans mon écoute de façon bancale : je n'avais pas lu Lontano, le roman précédent, et je me sentais un peu perdue ! J'ai donc vite comblé ma lacune, ai dévoré Lontano et plongé avec impatience dans Congo Requiem, affranchie désormais de toutes les "subtilités" du clan Morvan.
La première partie, en Afrique, est la plus forte en sensations, actions rythmées, d'après moi et reste ma préférée. La violence de l'absence de morale, et sans cesse cette question : qu'a- t'on fait à l'Afrique en l'armant, en la pillant, en créant la course au fric, un sentiment de vulnérabilité extrême : rien ne protège personne, ni l'âge ni le sexe ni le statut social ou politique toujours aléatoire et éphémère, l'impression de n'être qu'un bout de chair en sursis dans une atmosphère poisseuse, un tableau à la fois puant et la beauté à l'état brut, le berceau primal, le début et la fin, l'enfer et la paradis à la fois mais sans union ni réconciliation : Jean-Christophe Grangé m'a donné le vertige avec cette folie de dissonances et d'opposés. On a envie de serrer le Congo dans ses bras en demandant pardon, pardon pour le sida, la drogue, les armes, les conflits créés par les "blancs" pilleurs de coltan, d'or ou de diamant, pardon pour l'indécence des colons...
Violence, beauté, action, révélations, tout est brutal dans ce roman sans concession, c'est un chant funèbre autant qu'une ode au Congo que nous offre l'auteur dans cette première partie de roman, en plus d'une excellente intrigue.
Le reste du roman m'a tenu en haleine : Congo Requiem est un excellent thriller qui renforce mon admiration pour un auteur dont le talent ne se dément pas au fil des publications.

Spoiler:

Je pense le rajouter a ma PAL, mais j'attend la version poche.
Vu que j'ai ses autres livres en poche.

J'ai trouvé Lontano et Congo Requiem à la médiathèque, mon budget exploserait sinon Pour la version audio, c'était un partenariat avec Audible, et son écoute était agréable. Les allers-retours entre papier et version audio ne m'ont pas gêné : ça m'a permis d'avancer plus vite dans le roman, au contraire.