David Sarella est en prison depuis des années, et y restera jusqu'à sa mort : ce jeune homme a tué un homme dans une crise de rage. Il a massacré son violeur.
Son enfance difficile ne joue pas en sa faveur : il est catalogué comme fou dangereux, et comme il a refusé d'expliquer les motivations de son geste, David a été condamné à perpétuité.
Pour survivre en milieu carcéral, il a entretenu cette image de psychopathe, s'est enfermé en lui même, ne communiquant pas, s'abîmant dans ses rêves d'une vie "normale", à l'extérieur, qui lui est à jamais refusée.
Un jour, il entend des détenus parler d'une expérience à laquelle certains d'entre eux seraient invités : une nouvelle prison surnommée "l'enfer vertical". David n'est pas étonné quand on lui propose de rejoindre ce programme vu qu'il fait partie de ceux qui n'ont "rien à perdre": il s'agit d'épreuves de survie, et s'il les surmonte, il pourra être libéré, réhabilité.
Ce roman est le récit de la traversée de l'enfer vertical. On y trouve un questionnement intéressant autour de ce qu'un être humain est prêt à faire pour survivre : quel mal peut-on s'infliger ? à quoi peut-on renoncer ? à quel point peut-on se mentir ?
La façon dont réagit un individu et la façon dont un groupe réagit : des intérêts contradictoires qui éclosent, se parasitent.
Ce court roman m'a plu. Il est délirant et oppressant à la fois. Il n'y a pas d'espoir, juste la notion d'expérience qui fait de l'être humain quelques chiffres dans une base de donnée, une enveloppe de chair interchangeable et inintéressante en tant qu'individu particulier.Et quand Serge Brussolo mêle des machines implacables à ses histoires, l'être humain a du souci à se faire en général...