Hellza succube des enfers
Messages : 3681 Points : 3808 Date d'inscription : 31/07/2012 Age : 44 Localisation : Les Terres Désolées
| Sujet: [Stefan Zweig]Lettre d'une inconnue Mar 18 Juil - 7:00 | |
| Année d'édition : 2013 Edition : Le livre de Poche Nombre de pages : 96 Public visé : tout public Quatrième de couverture : Un écrivain viennois apprend en lisant son courrier qu’une femme l’aime en secret d’un amour absolu depuis des années… Une nuit, un voyageur rencontre dans un bar un homme autrefois dominateur, aujourd’hui humilié par une fille à matelots… Ces deux nouvelles publiées en 1922 témoignent de l’art de Stefan Zweig pour dépeindre les tourments de l’amour non partagé, la passion qui brûle les cœurs et détruit les vies… | |
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Hellza succube des enfers
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| Sujet: Re: [Stefan Zweig]Lettre d'une inconnue Mar 18 Juil - 7:10 | |
| Lettre d'une inconnue est le récit d'une passion amoureuse : une jeune fille tombe éperdument amoureuse de son voisin de palier, et vivra le reste de sa vie enfermée dans cette obsession. Au seuil de la mort, alors qu'elle a depuis longtemps déménagé et fait sa vie ailleurs, elle lui écrit pour lui raconter son amour fou. Son cœur toujours dévoué à cet homme qu'elle a à peine croisé, elle lui a dédié le moindre de ses souffles depuis que ses yeux se sont posés sur lui la première fois. Publié en 1922, ce court roman m'a beaucoup plu, et étonné. Il décrit avec une justesse effroyable les tourments de la passion féminine telle qu'elle peut-être à l’adolescence : totale, sans réflexion ni doute, et, bien entendu, désespérée. La passion de la narratrice peut sembler ridicule, excessive, parce que destructrice, mais je suis certaine que toute jeune fille restant "bloquée" dans un premier amour en souffrirait autant. J'ai ressenti de la pitié pour la narratrice devant la violence de cet amour à sens unique et immature. L'auteur, une fois de plus, m'étonne par sa capacité à peindre les sentiments. "Un jour je crus tenir, tenir en cet enfant l'être fuyant que tu es. Mais c'était ton enfant : pendant la nuit, il m'a quittée cruellement pour aller en voyage; il m'a oubliée et jamais il ne reviendra ! De nouveau je suis seule, plus seule que jamais; je n'ai rien, plus rien de toi, rien - plus d'enfant, pas une ligne, pas un mot, pas un souvenir, et si quelqu'un prononçait mon nom devant toi, il n'aurait pour toi aucune signification. " | |
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