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 [Maxence Fermine] Chaman

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4. Roman moyen,qu'on oublie vite.
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AuteurMessage
Walkyrie
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MessageSujet: [Maxence Fermine] Chaman   [Maxence Fermine] Chaman EmptySam 28 Oct - 14:25

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Année d'édition : 2017
Edition : Michel Lafon
Nombre de pages : 219
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : « Le jour où Richard Adam comprit qu’il n’avait qu’une vie, il n’avait jamais été si proche du ciel. »
Charpentier sur les immenses tours d’acier de Duluth, dans le nord des États-Unis, Richard Adam n’a jamais oublié le sang indien qui coule dans ses veines. Mais le retour sur sa terre natale pour enterrer sa mère va le plonger dans un monde dont il n’aurait jamais soupçonné l’existence.
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http://songesdunewalkyrie.wordpress.com/
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[Maxence Fermine] Chaman Empty
MessageSujet: Re: [Maxence Fermine] Chaman   [Maxence Fermine] Chaman EmptySam 28 Oct - 14:27

« Il y a de nombreux hivers, nos sages ancêtres ont prédit qu’un grand monstre aux yeux blancs viendrait de l’Est, et qu’au fur et à mesure qu’il avancerait il dévorerait la terre. Ce monstre, c’est la race blanche, et la prédiction est proche de son accomplissement. »

Maxence Fermine avec ce nouveau titre revient sur les pas d’un genre et d’un style qui ont fait son succès, on se souvient de « Neige » ou de « Zen », deux romans courts intenses, mélancoliques, humains, magnifiques. Avec « Chaman », on joue dans la cour poétique de l’auteur, d’une mélancolie certaine, d’un onirisme magique synonyme d’évasion et d’historique réaliste. La culture et l’histoire amérindienne est un sujet qui se prête à merveille à l’univers de Maxence Fermince, l’auteur a un talent indéniable pour dire les choses sans agressivité, mais avec délicatesse et sincérité, en racontant des histoires empruntent d’un réalisme suffisant pour faire prendre conscience au lecteur du message qu’il souhaite faire passer et d’une réflexion qu’il souhaite lui susciter.

« Nous autres, indiens, vivons dans un monde de symboles et d’images où le spirituel et l’ordinaire des jours ne font qu’un. »


« Chaman » est un roman à double aspect.

Un premier réaliste qui raconte l’histoire d’un homme, Richard Adam, métisse issu d’un père blanc qui l’a abandonné et d’une mère indienne très attachée à ses racines mais exclue de son peuple pour sa relation intime avec un homme blanc. Elevé par sa mère dans une société américaine où il n’a jamais été réellement adopté, il travaille à Duluth en tant que charpentier sur la construction d’ouvrages de grandes hauteurs, la tête et le cœur dans les nuages, vit simplement, rustre et asocial, il a peu de relations. Un jour, sa mère décède, pour Richard, la peine est immense mais il lui doit une promesse et c’est ainsi que débute un voyage au cœur de ses racines où le cœur du peuple indien et les rites initiatiques l’attendent.

Un second plus onirique et spirituel où justement les rites initiatiques viennent prendre le pas sur l’homme, ses devoirs et ses promesses. Où son cœur indien se réveille, telle une âme qui éclot, fait de rêves semi-réalistes, de communion naturaliste, d’animal totem, de transe alimentée par du tabac hallucinogène, de chaleur humaine et de simplicité.

Tout cela pour nous parler d’un peuple au cœur noble, heureux, sain,  aujourd’hui opprimé, détruit, sali et laissé à l’abandon. Parqué dans des réserves, dans la misère et la pauvreté, où l’alcool et la drogue semblent le seul recours à l’impuissance, l’abandon, le désarroi, et où le chômage sévit plus qu’ailleurs. On évoque souvent ces ethnies proches de la nature, la respectant, se contentant du bonheur simple des choses et de ce que la Terre leur offre, s’adaptant tout simplement sans chercher le profit et le dispensable. A l’heure où l’homme saccage son propre environnement pour se tuer à petit feu, le sujet est bien choisi, ciblé la thématique du roman sur les amérindiens renforce encore davantage son intensité et son quota émotionnel.

« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière, empoisonnée, le dernier poisson, capturé, alors le visage pâle s’apercevra que l’argent ne se mange pas. »


On suit donc le périple de Richard Adam jusqu’à Sioux Falls pour se rendre sur les terres natales de sa mère. Richard Adam est un personnage tempétueux, ours, sauvage, certainement un peu comme ces animaux en cage, je vois ce personnage comme le reflet d’un être que l’on a tenté de mettre dans une structure qui ne lui convenait pas, devenant ainsi taciturne, froid, triste ou du moins sans réelle once de joie, le reflet du peuple indien que l’on a parqué et qui peu à peu s’éteint. Quand Richard pénètre dans la réserve des Lakota, le constat est sans appel, le peuple si fier fait grise mine, la pauvreté est omniprésente, l’alcool et la drogue sévissent violemment, pourtant il y a du frémissement interne en lui, quelque chose qui sommeillait qui revient à lui, curieux des origines de sa mère, de sa culture, être baigné dans celle-ci le révèle à lui-même. Si ceux qu’il rencontre sont appauvris et n’ont rien, ils sont pourtant généreux, le cœur empli d’empathie, prêt à partager le peu qu’ils ont, il va nouer des relations intenses et surtout se découvrir plus proche de cette culture, de cette philosophie et de cette spiritualité qui leur est propre. L’essence même de ce peuple perdure malgré tout ce qu’il subit, Little Horse, le Chaman, Winona, la Rêveuse et Olowan, la tante en sont le parfait reflet, spiritualité, fierté et humanité.

Sans aller trop loin dans son récit puisque l’auteur ne s’enorgueillit point de détails, allant à l’essentiel même, les chapitres sont courts, concis, agrémentés chaque fois d’une pensée ou d’un proverbe amérindien qui viennent renforcer chaque fois le contenu. Le roman est donc court mais intense, profond, douloureux parfois, avec toujours cette note d’espoir, ce sentiment que le roman abouti comme il se doit sur ce petit quelque chose qui va au delà. La plume de Maxence Fermine est d’une beauté exquise et ensorcelante, une poésie digeste et imprégnante qui vous transporte chaque fois littéralement. L’auteur fait de nombreuses références historiques aux moments et lieux forts ; batailles décisives, signatures de traité non respecté, etc. L’importance de la nature, de vivre en harmonie avec elle a aussi toute son importance dans cette culture et est très largement mise en valeur.

« Avant de juger quelqu’un, il faut avoir marché plusieurs lunes dans ces souliers »


En bref, un nouveau roman beau et merveilleusement bien écrit qui trate d’un sujet sensible et fort, la déchéance d’une culture, d’un peuple qui pourtant garde une fierté à toute épreuve. Maxence Fermine avec une plume douce et tendre, et traite du sujet avec beaucoup de pudeur et respect. Un roman à découvrir absolument !

Je remercie les éditions Michel Lafon et plus particulièrement Camille pour ce merveilleux partenariat dédicacé en prime !
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