Quand j’ai commencé la série Autre-Monde, je n’étais pas plus emballée que ça par l’histoire. J’avais l’habitude des thrillers de l’auteur et passer à un tout autre genre m’avait déstabilisé. Pourtant, avec cette première trilogie, Maxime Chattam montre son talent dans un univers riche et sombre, miroir de notre monde.
Matt et Ambre font le deuil de Tobias absorbé par le Raupéroden, ils doivent absolument se rendre à Eden pour faire part de leur découverte. Malronce a un plan bien tracé et est décidée à faire la guerre aux Pans. Ces derniers doivent se rassembler pour réagir et se défendre.
Un troisième tome qui conclut la première trilogie d’Autre-Monde avec brio. Si le premier tome était plutôt introductif et le deuxième sous le signe du voyage, celui-ci se dévoile plus obscur, obligeant ces enfants à encore grandir et faire face à la cruauté des adultes.
A travers les Pans, Maxime Chattam pointe du doigt les aberrations religieuses et politiques de notre monde. Les Pans ne souhaitent qu’une chose, une vie paisible qu’ils essaient de se réapproprier après la grande Tempête qui les a rendus orphelins. Aujourd’hui ils doivent affronter des adultes qui les accusent de tous les maux et veulent leurs peaux. En quelques semaines, ils se voient contraint à renter dans une guerre qu’ils n’ont pas voulu, à mettre en place des stratégies, à jouer le jeu des adultes qui les conduira sûrement vers la mort.
Ambre et Matt se retrouvent face à des Pans inoffensifs et effrayés. Avec les plus vieux, ils mettront en place une stratégie pour leur permettre de remporter cette guerre, mais au prix de grands sacrifices. Encore une fois, nos deux héros feront preuve de force et de courage dans leur quête pour sauver ce peuple. Matt devra faire face à des révélations qui le bouleverseront et Ambre portera le poids du monde sur ses épaules.
Maxime Chattam continue de m’entraîner dans cette univers riche et profond qu’il a construit avec minutie. On suit avec plaisir et émotions ses enfants qui ont dû laisser leur innocence pour affronter le monde. La plupart le font avec volonté, nous rappelant l’essence de la vie, la nature, le partage et la cohésion de groupe.