Mon avis:
Je l'ai déjà dit, je n'écoute pas la télé. Sauf quand ma douce moitié l'allume. J'en entends alors des bribes en lisant ou je jette un coup d'oeil de temps en temps. J'ai ainsi pu me faire une petite idée du personnage de Temperance Brennan dans la série Bones. J'ai eu l'impression que c'était un personnage extrêmement brillant, mais trop connecté sur son cerveau, incapable de comprendre l'ironie et athée. Dans ce livre, qui est le premier d'une longue série des aventures de Temperance Brennan, c'est tout autre. Américaine, Temp est anthropologue judiciaire. Elle analyse des ossements dans le but de donner une identité aux victimes ainsi que la cause de leur mort. La ressemblance s'arrête là. Dans le livre, un squelette démembré avec un siphon inséré dans le bassin atterri dans son labo. Petit à petit, son instinct lui souffle que ce n'est pas une victime isolée. La police ne veut pas admettre qu'il y a un tueur en série qui se promène dans les rues de Montréal et Brennan est obligée de faire cavalier seul pour récolter les preuves qui leur ouvriront les yeux. Elle se met ainsi en travers de la route du tueur, qui s'amuse alors à jouer au chat et à la souris avec elle. Passionnée, elle a énormément de coeur et manie très bien l'ironie.
J'ai adoré le style d'écriture de Kathy Reichs qui nous donne l'impression de voir tourbillonner les pensées de son héroïne avec ses phrases courtes ou à un seul mot. Seul bémol : le cour 101 sur les différentes sortes de scies est tellement technique et ennuyeux que je me suis surprise à lire sans vraiment enregistrer. Elle décrit aussi parfaitement les rues de Montréal, ainsi que sa faune un peu particulière. Et les Québécois, on sacre beaucoup et c'est assez bien représenté^^ mais quand même! On ne dit pas "tabernac" mais bien "tabarnac" et on écrit "crisse" et non "chris"^^. Un moment dans le livre qui a m'a fait sourire. Temperance est anglophone et ceci explique cela :
—Il faudra que ça fasse...
Il a reposé brutalement le téléphone sur son
support et s'est passé la main sur le visage. Il était
ébouriffé et visiblement fatigué. Mais moi non
plus je ne devais pas avoir la tête de Claudia
Schiffer.
Que ça fasse quoi? me suis-je demandé.
Quand on dit “ça fait!”, cela veux dire “ça suffit!”. Eh qu’on parle mal, les Québécois!
4/5
“A Montréal, l'été fait irruption comme un danseur de rumba. Soudain, tout n'est plus que frou-frou et coton de couleurs vives, exhibition de cuisses et de peau luisante de sueur. Fête dionysiaque qui commence en juin et ne s'achève qu'en septembre.”