[Pierre-Marc Drouin] Mile end stories

Année d'édition : 2011
Edition: Québec Amérique
Nombre de pages : 321
Quatrième de couverture :
Public visé : Adulte
...de cet escalier, nous entendions le Mile End des portes closes. À la simple vue de la poignée de cette porte, je sentais une douleur oppressante dans mon sternum. Comme avant mon premier baiser, ou avant la première fois que je m’étais mis à poil devant une fille. La perte de l’innocence et la frénésie du monde adulte qui s’entrecroisaient, le temps d’un instant. Nous l’avions trouvée, la porte du Mile End. Lorsque nous la franchirions, rien ne serait jamais plus comme avant et nous le savions. Mon ancienne vie avec (prénom) serait bel et bien terminée. J’aurais dû m’en réjouir, mais une partie de moi voulait faire marche arrière et fuir à jamais.

C'est avec l'ambiance du Mile End et de ses soirées endiablées en trame de fond que Luc relate les moments les plus débauchés de son existence. A 24 ans, en réaction à une rupture amoureuse, il se jette à corps perdu dans des histoires d'un soir plus rocambolesques les unes que les autres. Il se croit « sec », incapable de toute émotion amoureuse. Mais, peu à peu, ses aventures prennent la forme d'une quête existentielle sur ses propres rapports avec les femmes: son ex, ses amantes, sa mère. Avec Mile End Stories, Pierre-Marc Drouin nous offre un roman trash, composé de fragments tous plus efficaces les uns que les autres. Soyez témoin des frasques sexuelles et alcoolisées d'un jeune homme qui se lance corps et âme dans la bêtise, espérant ne plus ressentir la douleur de ses deuils. D'une écriture efficace, grinc,ante et sensible, Pierre-Marc Drouin dresse le portrait universel d'une peine amoureuse vécue avec la fougue de la vingtaine.

je note il me parait très sympa!

Pour ceux étant familiers avec la blogosphère, peut-être avez-vous déjà entendu parler du blog du Parfait salaud, autrefois.
Pierre-Marc Drouin, à l'époque encore caché derrière le pseudonyme de Luc-Pierre, y avait testé son personnage avant de publier son roman.

Positif : Sans chichi ni flafla, cet ouvrage nous offre un univers sincère et riche en émotion. Le concept de l'autodestruction est franchement bien exploité. Le tout relevé de touches d'humeur grinçant par-ci par-là, cela donne un roman qui dégage le je-m'en-foutisme et le j'envoie-l'humanité-se-faire-foutre.

Négatif : Il y a une certaine instabilité dans le langage. Alors que les dialogues révèlent un joual québécois propre à Montréal, il semble que Pierre-Marc Drouin cherche à parfois trop soigner son langage dans sa narration. Le tout donne des contrastes parfois douteux.

Dans l'ensemble, toutefois, Mile end Stories demeure un roman authentique et touchant. Aussitôt commencé, aussitôt terminé.