Année d'édition : 2012
Édition : ADA
Nombre de pages : 264
Quatrième de couverture : Annika Aralia est une Tharisienne. Et elle les déteste tous. Les Humains, les Amiraux, le Conseil, les crétins de monarchistes... Elle vit avec son oncle tyrannique, un dignitaire du régime qui se prend pour un monarque tout-puissant, et son cousin qui, pour survivre, n'a rien trouvé de mieux que de s'enfoncer dans la drogue. Incapable de trouver sa voie dans les rouages de la société tharisienne, Annika emprunte un chemin dangereux. Elle entraîne ses compagnons dans une entreprise folle. Un projet risqué. Dans les ghettos de l'arrogante capitale tharisienne, sa trajectoire croise celle de Valerio, un Tharisien qui prétend pouvoir l'aider à canaliser son énergie. Quelqu'un qui la force à porter un regard en elle. À affronter la haine qu'elle projette sur tous ceux qu'elle côtoie... Une introspection qui pourrait bien avoir des répercussions désastreuses.
Résumé rapide sans spoiler :Nous reprenons l'histoire un an après les évènements du Tome 1. L'intrigue se déroule à Tharis même, la capitale de l'Alliance Tharisienne et fief tout à la fois du Conseil et de l'Amirauté. Annika Aralia, expatriée dont la vie a été ruinée par les intrigues politiques de sa race, mène un combat acharné contre la corruption et la décadence qui ronge la planète mère des glorieux conquérants spatiaux. Coincée entre son oncle qui, obsédé par le respect que commande son nom dans les cercles les plus puissants de l'Alliance, impose son mode de pensée à sa nièce, et son cousin dont l'addiction au mercuro-sable interdit toute possibilité de discussion raisonnée, Annika est contrainte d'agir dans la clandestinité pour laisser exploser sa rage contre ses frères et sœurs de race. Elle sera secondée en cela par quelques idéalistes forcenés que la chance met en contact avec un individu influent : Valerio. Et tout d'un coup, leur pseudo révolution prend une autre ampleur.
Mon avis :De l'histoire :
Bon alors autant le dire tout de suite : le thème de la rébellion et des glorieux résistants luttant pour une noble cause a déjà été étudié dans le tome précédent, ce qui laisse au livre une certaine impression de déjà vu. Pour autant, il est abordé différemment. J'ai particulièrement apprécié l'introduction très explosive de l’œuvre. Débuter le roman par un rapt qui tourne à l'assassinat, c'est plutôt percutant. Du reste, le rythme s'essouffle au milieu du livre à cause d'une répétition de ce que je qualifierais "d'ambiance attentiste". On prépare le grand coup, on cherche des appuis, on se tourne autour. Annika ne se laisse pas facilement aborder. Je ne remets pas en cause toutes les scènes que d'aucuns trouveraient "inutiles" en cela qu'elles ne font pas avancer l'action : au contraire, je les ai de loin préférées aux passages traitant de l'idéologie royaliste et des problèmes que causaient les Amiraux pour la race tharisienne. Souvent, j'avais l'impression de me retrouver devant les résistants d'Averia dont on aurait légèrement modifié les discours en changeant les noms.
A mettre également au chapitre de mes regrets se trouve l'omniprésence d'ellipses. Qu'on soit bien d'accord sur ce point : je n'ai rien contre ce mécanisme d'écriture. Le seul problème c'est qu'ici nous n'avons pas multiplicité de points de vue, tout se passant au travers des yeux d'Annika. Pour faire clair, je trouve qu'il y avait trop d'ellipses, que les bonds temporels étaient trop présents. Ça casse un peu le rythme de lecture, quelque chose qui n'existait pas dans le Tome 1. En effet, les ellipses y avaient été savamment employées de manière à créer un "chassé croisé". Seki faisait quelque chose, Myr en voyait les conséquences et agissait, puis Seki constatait les effets des actions de Myr etc... Ici, il a été impossible de réemployer le stratagème, et donc on se fait un peu "catapulter" par petits bonds en avant. C'est dommage.
Cette surabondance d'ellipses a mené à une chose bien étrange, et non des moindres : on ne voit pas la romance se développer entre Valerio et Annika. Aaah, mais pourquoooi ? Certes, on se doute bien qu'il se passe quelque chose entre ces deux-là, mais rien n'est jamais dit explicitement (Je te pardonne aisément l'ellipse pudique dont tu te sers quand Annika couche avec Karalion. Ce n'était effectivement pas utile de détailler ça.) alors j'ai eu le sentiment d'être parachuté au beau milieu d'une idylle dans toute sa force. Je n'ai pas eu l'impression que les Tharisiens soient spécialement prudes puisqu'ils se bourrent la gueule en écoutant de la dubstep dans des boîtes de nuit. Alors... si Valerio et Annika en sont à considérer le fait de s'installer ensemble sur Pax Proxima, c'est bien qu'ils étaient vraiment épris l'un de l'autre et avaient vécu quelques moments intenses émotionnellement parlant, non ?
En l'état, je considère que ce pan -un pan non négligeable !- de l'histoire est manquant. Et ne me dis pas que tu n'avais pas la place hein ! Cent pages de plus n'aurait pas fait de ce tome 2 un monstre boursouflé >_<
Tant que j'y suis, je vais terminer sur ce qui ne m'a pas plu en évoquant la fin du roman...
Je n'ai pas compris.
Je n'ai pas compris pourquoi Astran Karanth s'est laissé berner par quelque chose d'aussi grotesque qu'un portable qui vibre. Parce que c'est ça, hein. Il était parfaitement au courant que la moindre erreur lui vaudrait un couteau entre les côtes, et pourtant il se fait avoir comme un débutant. N'était-il pas le bourreau, l'implacable destructeur, le militaire chevronné bardé de décorations ? Ne l'as-tu pas décrit comme quelqu'un qui était en vérité froid et calculateur derrière son écran de brusquerie et de colère ? Est-on vraiment froid et calculateur quand on ne résiste pas à la tentation de décrocher alors même que quelqu'un nous menace d'un couteau. Il... Il espérait quoi au juste, tomber sur la sécurité et leur dire "Oh heu ça serait bien que vous vous magniez, j'ai une Tharisienne psychotique dans mon bureau." Il se serait fait planter de toute manière !
Je n'ai donc pas compris. J'ai vraiment vibré pendant ce passage. T'es un peu un enfoiré, je tremblais presque d'émotion, je m'attendais à un truc vraiment original, quelque chose qui offrirait un final d'exception au roman. Peste, peut-être même que je m'attendais à ce qu'Annika et Karanth parviennent à un compromis puisqu'ils étaient tous deux supposément dans une impasse. Je me figurais une suite particulièrement intéressante dans laquelle Annika intégrait quand même la marine aérospatiale et conservait Karanth comme directeur. Bah en fait non. Bye bye Karanth.
Au passage, n'y a-t-il pas une incohérence majeure sur ce passage ? Puisqu'Annika se fait alpaguer par la sécurité et est soumise à un interrogatoire, pourquoi est-elle relâchée ? Personne n'a été foutu de lui prendre ses empreintes digitales ? Il y en a plein sur le manche du couteau enfin ! Ou alors les Tharisiens n'ont pas d'empreintes digitales ? Oo Je ne sais pas, en tout cas c'est un peu bizarre qu'elle s'en sorte si facilement.
Euh question subsidiaire : pourquoi Karanth demande-t-il expressément à rencontrer Annika alors que tu dis qu'il est blasé et qu'il veut éluder l'entretien ?
Toujours en parlant de la fin, je pense que tu aurais gagné à esquisser le début de la suite (un peu bizarre ça, le début de la suite...) de l'histoire en indiquant ce qu'Annika escomptait faire l'année suivante. Juste une petite phrase pour dire "J'allais intégrer l'Académie dès la rentrée" ou n'importe quoi d'autre. Soit j'ai zappé ce détail, soit tu as davantage joué sur la frustration de ne pas savoir que sur l'envie de découvrir sur quoi cela pouvait bien mener. Encore une fois, c'est dommage, parce que la fin avec les messages de Valerio était particulièrement bien foutue même si je n'ai pas bien saisi pourquoi elle recevait subitement ces vidéos. Qui les envoie ? Elle n'a pas l'air de s'étonner du fait que l'expéditeur lui soit inconnu. Enfin, ça ne m'a pas marqué. A sa place, et au vu et de sa psychologie, je me serais attendu à ce qu'elle recherche activement la personne qui lui fait parvenir tout ça.
Bon enfin voilà, ça n'empêche que j'ai quand même bien aimé pas mal de passages qui étaient très inspirés. L'assassinat du début, très bon. Les séquences de balade au parc, sur le cratère... Les développements sur la culture tharisienne aussi, c'était bienvenu et apprécié. J'ai vraiment beaucoup aimé toute la séquence d'infiltration à la Inglorious Basterds. Je pense que ça aurait gagné à prendre du volume. C'était véritablement un authentique moment de tension pour moi : le coup du vin, la fusillade... C'était bien pensé !
Le coup du maquillage inversé, aaah. Cool !
Désolé hein, je passe plus de temps sur les défauts que sur les qualités, mais ça ne sert à rien que je te jette des fleurs en pagaille, tu le sais.
Ah, oui, si. Les affrontements entre Charal et son nouveau grand copain Kor Alaranth auraient pu gagner à être légèrement plus fins. Je trouve que c'était un peu brutal de s'affronter ainsi à l'antenne, ça frisait le côté "guignols de l'info". Attention donc, à être un peu plus mesuré de ce côté-là même si je me suis franchement bien amusé à lire les pérégrinations du journaliste, une fois de plus !
Des personnages :
Pour le coup, la galerie est plus étriquée du fait de l'unique point de vue, mais je les ai trouvés plus travaillés que dans le Tome 1.
Annika Aralia : Encore un personnage bien torturé comme Cazeault les aime, et révolté. Autant je ne pouvais pas encadrer Myr, autant ça s'est beaucoup mieux passé avec Annika. Certes, elle est impulsive, bagarreuse, absolument pas féminine et complètement tarée dans sa tête, mais ses réactions sont beaucoup plus intelligentes et raisonnées qu'avec l'adolescente terrienne. On part moins dans des délires psychédéliques de flammes qui engloutissent tout et purgent la planète par le feu, même si c'est présent. C'est mieux dosé, et donc ça m'a moins écœuré. Son côté fragile, exposé avec Karam principalement, est crédible et donne de la profondeur. C'était un bon personnage, donc. Aucun souci là-dessus. Elle constitue une héroïne de qualité à mon sens.
Karam Aralia : Encore un personnage que j'ai trouvé cohérent. Peut-être un peu trop cohérent pour un drogué ? Ce n'est qu'une question de goût très personnelle, mais j'aurais sans doute préféré qu'on le voie davantage déchiré par son précieux mercuro-sable. Il encaisse redoutablement bien la drogue, dis donc. Sinon d'un point de vue psychologique ça sonnait très juste : le poète refoulé qui se plie aux exigences parentales et se constitue une façade d'étudiant passionné par ce qu'il fait. C'est crédible, ça me va bien. Certaines de ses interventions sont d'une grande profondeur, aussi. Le passage avec l'arbre tout rabougri, par exemple, m'a parlé.
Isigar Aralia : Hm je l'ai trouvé en deçà des deux autres Aralia. En fait, ce qui m'a surtout gêné c'était le décalage entre son langage corporel que tu décris comme explosif et son ton plutôt égal. J'ai sans doute un peu de mal à m'exprimer, et finalement c'est peut-être ça qui manque : malgré le fait qu'il s'emporte et que tu le dépeignes comme complètement sorti de ses gonds, il tient un discours policé, très bien formulé, sans réelle marque d'expressivité... C'était un peu dérangeant. Du reste, son background de brillant administrateur qui s'élève au mérite et se prend pour un monarque tout puissant parce qu'il y est "arrivé" est encore une fois cohérent. Au fait, la description de son bureau est un hommage éloquent à la personnalité du bonhomme, ça ne pouvait pas mieux tomber !
Valerio Assalia : Il m'a laissé un peu plus indifférent. En fait, Annika l'expose tellement à nu que ce n'est même pas drôle de constater à quel point elle avait vu juste. Le Prince Rebelle, aaah. En plus, j'avais deviné sa véritable identité dès lors qu'il a commencé à lui dire " Je suis Valerio Assa... Bouh ! Pas drôle. Enfin bon sinon il est correctement employé et sert l'intrigue avec justesse. Particulièrement avec le coup de la pendaison. Je m'attendais à un truc, n'importe quoi. Jusqu'au bout. Mais non en fait il décède. Ca lui donne une grande résonance, de fait. Une résonance qu'il n'avait pas de son vivant. Peut-être qu'avec une romance développée il l'aurait acquise avant de mourir... ? Parce que finalement, on en sait assez peu sur ce personnage à part son enfance malheureuse.
Astran Karanth : Bon alors lui il avait rattrapé le tir depuis son apparition désastreuse dans le Tome 1, où il ne m'avait absolument pas convaincu. Il était beaucoup plus à son avantage dans le nouveau rôle que tu lui avais confié. Et puis... Et puis tu l'as fait mourir stupidement. C'est bête ! Je sentais qu'il était sur le point de gagner en profondeur parce que tu esquissais une personnalité plus complexe qu'il n'y paraissait. C'est très méchant de nous priver ainsi d'un personnage avec autant de potentiel, car il y avait énormééément de choses à faire avec lui ! Je te boude, pour la peine.
Charal Assaldion : Charal est fidèle à lui-même. Bis repetita de ma chronique passée puisque j'ai toujours autant apprécié ce personnage. Ce serait pas mal qu'on commence à en apprendre plus sur sa vie privée, mais vu le format de ses apparitions c'est pas l'idéal, c'est sûr ! Comme je l'ai dit plus haut, un peu plus de finesse dans ses affrontements avec Kor Alaranth aurait été sympathique, mais bon je chipote. Enfin, tu me paies pour que je chipote, hein. Quoique... Non en fait tu ne me paies pas. Je devrais faire grève.
Karalion : Le plus important des seconds couteaux, un butor viril et baraqué. Je ne lui ai rien trouvé de particulier. Son intervention après la "grosse bêtise" d'Annika sonne vrai, mais sinon il est assez effacé. Enfin... Il parle, mais il n'a pas un gros impact.
Irion : Le gringalet intello. Il réagit mal sous la pression et semble avoir développé une passion pour le fameux Perforateur qu'obtient Valerio. Sympathique mais là encore, assez peu développé finalement.
A noter : ils fonctionnaient mieux en trio avec Annika. Au début du bouquin, par exemple, leur collaboration était pleine de piquant, notamment avec le passage où Irion dit " Euuuh cette porte là ! " et que les deux autres foncent dans la direction opposée. L'arrivée de Valerio les met vraiment au second plan... Un peu trop :/
Du style :
Le style est bon, ça se lit bien. Je suis fort aise de constater qu'il y a eu une nette amélioration en ce qui concerne la description des fusillades. On a le son, l'image, c'est rafraîchissant et ça commence à me plaire alors que je suis particulièrement tatillon à ce sujet et qu'il en faut beaucoup pour me satisfaire. Tu y es presque de ce point de vue là, ça m'a agréablement surpris. Il reste encore quelques détails perfectibles, bien sûr, mais ça prend une très bonne direction.
Les descriptions sont toujours aussi indigentes, il faut vraiment que tu apprennes à décrire les VISAGES. Je ne me suis représenté aucun personnage avec précision une fois de plus. Il m'a été assez désagréable de me rendre compte au travers de la scène de maquillage que les Tharisiens ressemblaient en fait beaucoup aux humains. Pourquoi doit-on à ce point tout nous représenter nous-mêmes ? On manque d'éléments pour se fixer, pour obtenir une représentation nette des personnages et pour les imaginer interagir entre eux, leurs mimiques, etc...
Bon alors par contre un point pour toi et un bon pas en avant : les descriptions des lieux et des objets sont plus soignées que par le passé. Là, j'ai pu m'accrocher à Tharis, imaginer ses artères, deviner sa morphologie. Pareil pour le petit passage avec les armes que Valerio récupère, ou les dîners en compagnie d'Isigar. Ça donnait un vrai plus de savoir comment étaient les plats, les assiettes... C'est tout con hein parce que finalement ça n'a aucune sorte d'impact, mais tous ces petits détails renforcent l'univers et donnent véritablement le sentiment de se trouver ailleurs. Sentiment que tu as bien relégué tout au long du livre par les dialogues et les situations : je n'avais effectivement pas l'impression d'être dans une société humaine mais bien dans une société alien. Je te félicite pour la qualité de ton travail de fond sur ce domaine là, même siii... Haha, là encore je pense que tu aurais pu aller plus loin !
Et c'est une critique je généralise au reste de l’œuvre : il ne faut pas que tu aies peur d'aller jusqu'au bout de tes démarches, ça ne saoulera pas le lecteur puisque c'est bien écrit, promis ! N'hésite pas à faire prendre à ton cycle une dimension plus épique, tu te cantonnes trop à des institutions extrêmement réduites. Passe au format supérieur, tu peux le faire !
Bon, il y a quelques détails mineurs au sujet des descriptions, l'adjectif "prétentieux" revient par exemple assez souvent, ce genre de choses. Certaines phases où tu décris les tours sont redondantes, mais ce n'est pas très grave.
En sus de mes observations descriptives, il y a quelques autres trucs que j'aimerais aborder.
Déjà, fais attention avec les noms. D'accord, tu as voulu créer une nomenclature tharisienne. Oui, j'en ai bien compris les ficelles et oui, ça donne une certaine cohérence d'un point de vue des sonorités employées. Mais là... Franchement... On s'y perd. Il faut parfois relire le nom pour savoir de qui on parle. Pire : mes souvenirs du Tome 1 m'ont conduit à penser au début du livre qu'Aralia était le nom de la dynastie régnante alors qu'en fait c'est Assalia. Du coup, j'ai complètement interprété de travers toutes les réflexions d'Annika sur la monarchie durant le premier quart du bouquin. En fait, je croyais qu'elle était la descendante cachée du dernier roi... Euh... Roi de l'Empire ? N'est-on pas Empereur quand on dirige un Empire ? Pourquoi avoir choisi roi comme appellation... ? Bon enfin encore une fois c'est paaas... rédhibitoire... Mais c'est toujours gênant. Tu aurais pu prendre une héroïne avec un nom un peu plus éloigné phonétiquement parlant... :/
Encore une fois, certaines tournures ou utilisations de verbes comme "échapper" ne sont pas françaises. D'accord, elles sont peut-être québécoises, mais françaises, non. Je t'aiderai à ce niveau-là si tu souhaites adapter le roman à un public métropolitain.
Il y a des erreurs de temps, et il y en a quand même pas mal. Alors oui, je sais que certains passages sont en fait des réflexions internes d'Annika et que tu fais l'économie d'un verbe de parole du type " pensai-je " pour une raison ou pour une autre, mais il y en a d'autres qui sont VRAIMENT des erreurs de concordance.
Exemple : "C'est Karalion qui parla"
Pourquoi " c'est " et pas " ce fut " ?
La récurrence des " Il y a x années de cela ", pourquoi pas " il y avait " ? Quel est l'intérêt de mélanger les temps du présent et du passé ? L'éditeur ne t'a rien dit à ce sujet ? Ça m'étonne un peu !
Quelques tournures un peu lourdes à base de participes présents entachent légèrement la lecture, mais là encore c'est parce que je suis pointilleux. Attention donc à ne pas multiplier les incises. Parfois, un point vaut mieux qu'une virgule et un verbe au participe présent.
Mais bon hein sinon tu écris bien y'a pas de souci. D'ailleurs, tu m'as arraché quelques " ah oui ! " admiratifs au cours de la lecture car plusieurs expressions m'ont particulièrement plu. Un autre point pour toi.
Oh et la scène de la pendaison. Tu l'as fait mourir simplement. Je le redis, mais... Ça n'aurait pas pu être mieux fait. Bravo.
Les points qui m'ont plu :
- Beaucoup de belles trouvailles culturelles et sociétales qui donnent un feeling tharisien réussi.
- Certaines scènes dénotent d'une réelle tension qui prend aux tripes.
- La cohérence des personnages est supérieure.
- L'écriture gagne en qualité.
- Il y a davantage de descriptions.
Les points qui m'ont déplu :
- Un peu trop d'ellipses.
- La romance passée sous silence.
- La fin est frustrante.
- Bon, arrête de nous faire languir et passe la vitesse supérieure. Il faut que ça bouge, là ! Tu as assez mis en place tout le bataclan, il est temps que le spectre d'étude s'agrandisse et qu'on soit confronté à quelque chose d'épique !
A qui je recommande ce livre :
Oh bah écoutez si vous avez aimé le Tome 1 y'a pas de raison que vous crachiez sur le 2, allez-y
Ma note personnelle : 15/20 Allez, on se motive et on transforme l'essai pour se mettre à écrire "grand" !