Année d'édition : 1856
Edition : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 503
Public visé : Adulte / Young Adult
Quatrième de couverture : Fils d'un riche chirurgien de Rouen, où il est né le 12 décembre 1821, GUSTAVE FLAUBERT étudie au collège de Rouen , puis à la Faculté de Droit de Paris sans plaisir sinon sans profit : ce grand garçon blond aux allures de Viking souffre d'une nervosité maladive qui s'aggrave jusqu'à déterminer une crise violente (1844) en dépit des voyages préconisés comme remède - en Corse et dans les Pyrénées (1840), puis en Italie avec sa famille; en pied en Bretagne (d'où il rapporte des impressions,
Par les champs et par les grèves, (1847) et en Orient (1850-1851) avec Maxime Du Camp.
Il est sauvage, bourru, fort en gueule (
Dictionnaire des Idées Reçues) et maladivement timide. Il se cloître dans sa propriété de Croisset où il s'abrutit de travail et reçoit aimablement ses visiteurs. Il écrit depuis qu'il sait tenir une plume. Sa première œuvre notable,
les Mémoires d'un Fou, date de 1836 ;
Novembre de 1842.
Cet érudit passionné de style participe à la révolution de 1848, puis s'acharne à buriner les différentes versions de
la Tentation de St-Antoine (1849), à rédiger
Madame Bovary (1851-56) qui lui vaut un procés terminé par un acquittement (1857); à mettre en chantier
Salammbô (1858-62) pour qui il fera le voyage de Tunisie afin de se documenter sur place. Il a rompu avec Louise Colet (1846-1856);il fréquente la princesse Mathilde, les habitués des dîners de Magny (Goncourt, Daudet,etc.), George Sand. Il écrit
l’Éducation sentimentale (1863_69), connaît un énorme succès avec ses
Trois Contes (1877). Il s'est essayé au théâtre avec brio avec
Le Candidat (1874) et
Le Château des Coeurs (1879). "L'Ermite de Croisset", dont l'influence comme chef de file du réalisme est considérable, meurt subitement le 8 mai 1880, laissant inachevé
Bouvard et Pécuchet."
Ma lecture.Charles Bovary est médecin, un piètre médecin, marié à une femme riche beaucoup plus âgée que lui. Il n'est pas heureux en couple.
Emma Rouault, élevée au couvent, est de retour à la ferme familiale et s'ennuie. En visite à la ferme, Charles , désormais veuf, va courtiser Emma et obtenir sa main.
Emma, au couvent , lisait en secret de belles histoires romantiques, et espère de l'existence, et en particulier de la vie de couple, qu'elle soit palpitante et heureuse.
Malheureusement, Emma se retrouve vite face à la réalité de la vie : son mari n'est pas un prince charmant, elle est loin du faste espéré, elle continuera longtemps à rêver sa vie pour fuir un quotidien monotone.
Même la naissance de sa fille ne l'aidera pas à sortir de la dépression qui la poussera finalement au suicide.
J'ai lu ce roman dans le cadre scolaire, la première fois. Comme la plupart d'entre vous sans doute. Le souvenir que j'ai gardé de cette première lecture est ce réalisme "froid", cette peinture triste et sans concession des gens, de la vie. Je l'ai relu plus tard, deux fois. Parce que ce roman m'a marqué, transformée. J'en suis ressortie à chaque fois pétrie de tristesse pour Emma, qui a tend espéré une vie à la hauteur de ses rêves, et qui s'est donnée à chaque fois, pleie de confiance. Les hommes se sont joués d'elle, ont abusé de sa confiance. Son détachement vis à vis de son enfant serait aujourd'hui qualifié de "dépression du post partum".
Ceux qui lui ont intenté un procès à Flaubert l'ont fait à cause du « réalisme vulgaire et souvent choquant de la peinture des caractères". Ils ont sans doute été choqués par la vérité contenue par ce roman.
Il reste un de mes plus grands coups de cœur.