Hellza succube des enfers
Messages : 3681 Points : 3808 Date d'inscription : 31/07/2012 Age : 44 Localisation : Les Terres Désolées
| Sujet: [Bénédicte Parmentier] Flux et Reflux, des adolescents à la maison de retraite Sam 22 Déc - 16:43 | |
| Année d'édition : 2008 Edition : L'Harmattan Nombre de pages : 245 Public visé : Adulte / Young Adult Quatrième de couverture : "Professeur de lettres, Bénédicte Parmentier est également écrivain et elle a conduit un jour ses élèves de première littéraire sur un curieux chemin pour les encourager dans la rude tâche de l'écriture. Un chemin presque buissonnier, en tout cas fort peu fréquenté par les collègues enseignants, puisqu'il mène à un monde que nous préférons tous oublier, celui des personnes âgées que l'on appelle aussi, par un curieux hypallage, les seniors. Et pourtant, avec courage et fidélité, une fois par semaine, sa classe se rendait là-bas, dans la maison de retraite du villages, et les jeunes ont, nolens volens,pactisé avec leurs aînés pour écrire avec ou sans eux les histoires de leurs vies, leurs manies, et revenir sur un quotidien qui sans cesse rappelle la victoire incessante du temps et de la mort, réinterprétant Sénèque et Cicéron. Sans rien occulter, sans langue de bois, Bénédicte Parmentier peut être fière d'avoir fait se rencontrer des générations qu'on oblige quelquefois à s'ignorer et leurs textes font de belles étincelles, entre pleurs de joie et larmes d'émotion. Serge Guérin ne s'y est pas trompé lorsqu'il conseille dans sa préface : Lisez vite ce livre : la vie entre par la porte, les fenêtres, les cœurs et les âmes." Ma lecture : Ici, point de démagogie. Loin du récit plan-plan d'une belle rencontre trans générationnelle, loin d'une vision romantique de la vieillesse et des "petits vieux" attendrissants, d'un personnel dévoué choyant ses aînés, voici l'humanité toute nue et toute crue, les peurs et les incompréhensions, les évitements, les faux semblants et les petits égoïsmes que l'on dépasse.Pour, au-delà de soi et de ses appréhensions, de ses phobies parfois, vivre une belle aventure. Un livre qui m'a beaucoup touché, et parfois même je l'avoue, ému aux larmes. Conçu un peu comme un journal de bord, avec de très courts chapitres qui se succèdent, il se lit vite -non : il se dévore. Des mots de "vieux", de "jeunes", le style merveilleux de l'auteur : l'écriture est directe, simple et belle. On n'en sort pas indemne : une sourde angoisse de ma mortalité , comme un frisson tenace dans le dos, m'a collé longtemps après ma lecture. Un coup de cœur, sans hésiter. | |
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