Vu les critiques positives lues sur ces deux romans, publiés en un seul volume, dire que j’ai été déçue serait réducteur et peu adapté. C’est plus compliqué que ça car cette lecture m’a valu de bons moments de poilade, quelques coups de chaud, mais surtout une belle impression de gâchis.
La conclusion, tout de même, c’est que visiblement, la « clic-lit » n’est pas ma tasse de thé (cf l'article plus complet de mon blog pour ma définition perso de clic-lit).
Alors, pourquoi n’ai-je pas été convaincue par ces petits romans de porno soft pour femme ?
Pour diverses raisons… Les excès, les personnages à baffer, les intrigues cousues de fil blanc (et même inexistantes).
Pourtant, j’ai terminé les deux lectures : ça se lit vite, tout seul, les scènes chaudes sont quand même sympas (ça vaut mieux, il n’y a quasi que ça…). Surtout, il y a le ton, le franc-parler : c’est cash, parfois cru, et ça j’aime. Bref, on me vendait du milieu rock, je suis restée pour ça - j’estime ne pas avoir été trahie (au diable les clichés !).
Pourtant, je ne lirai pas les suites. Le côté direct de certains échanges m’a semblé complètement ravagé par les excès de mièvrerie qui le contrebalançaient. Quant aux scènes de fesses, j’ai fini par faire une overdose. Il faut dire que certaines sont… je vous assure, fou rire garanti. Mais le souci vient vraiment des intrigues, surtout pour le deuxième roman. Quand je commence à nourrir l’envie de baffer les personnages, c’est très mauvais signe. Ce qui est d’autant plus dommage qu’il y avait matière à faire mieux. Bref, je ressors donc de ces lectures plus que mitigée, mais vu que j’ai bien rigolé, je ne regrette pas. Je laisse cependant aux vraies amateurs du genre, qui apprécieront plus.
Approche-moi
Alors, le côté rigolo en premier : l’héroïne souffre d’un grave manque de personnalité. Présentée comme une traumatisée des tatouages, elle va néanmoins passer la nuit avec un plus-que-tatoué sans souci et… terminer le roman en voulant son propre tatouage, parce que si c’est sexy sur lui, forcément, elle en veut un aussi. Sans commentaire.
Quant à la scène des « sex-toys maison », je pense qu’elle a laissé beaucoup de monde perplexe, incrédule, dérouté. Pour ma part, j’ai renoncé à comprendre comment ça fonctionnait, ça faisait quand même plus instrument de torture que toy, non ? (sauf que ça entraîne des orgasmes à la chaîne, c’est magique…)
Blague à part, il débutait pourtant bien, ce premier tome. Nikki est une nénette très libre qui s’assume très bien, mais dont le comportement excessif fait peur à sa meilleure amie, qui ne peut s’empêcher de la couver / chapeauter / ramasser à la petite cuiller (elle est vraiment gentille, Mélanie). L’approche entre Mélanie et Gabe est bien gérée et amusante. Quand ça devient chaud dans l’ascenseur, c’est sympa. Mais sur la durée, j’ai été moins convaincue. Surtout par l’absence de règlement de comptes entre Mélanie et Nikki. Celle-ci est quand même une belle garce manipulatrice sur bien des tableaux, l’avoue et…rien. Je vous ai parlé de l’absence de personnalité de Mélanie ?...
Séduis-moi
Le deuxième roman, par contre, j’ai eu beaucoup plus de mal. Celui-ci, j’ai failli le refermer. Il faut dire qu’apprendre dès le départ qu’il s’agit d’une thérapeute qui se fait son patient, qu’elle ne l’a même pas confié à un collègue plus « neutre » quand elle a débuté leur liaison et qu’ils ont commencé leurs coucheries pendant une consultation, j’ai tiqué. Cela manquait, comment dire, de professionnalisme ? Ne cherchez pas, Madison ne se montrera à aucun moment digne de sa profession. C’est juste pathétique, à certains moments. Elle n’est pas pro quand il le faudrait (ou ne l’a pas été), le redevient quand il ne faut pas… et s’avère incapable de surmonter le moindre petit souci de communication, d’ailleurs c’est la première à nourrir les non-dits de son pseudo-couple. Notez que le roman ne tient que sur les non-dits en question.
L’autre souci, c’est le comportement d’Adam vis-à-vis de son groupe. Il a des problèmes qui créent des tensions, et malheureusement une bonne partie des reproches qu'il reçoit sont justifiés. Pourtant, il n’agit pas pour les régler (ses hormones le travaillent trop pour ça, il semblerait). Comme dans Approche-moi, l’auteur fuit tout véritable règlement de compte, ou du moins ne règle pas tout. Je me doute que c’est pour laisser des portes ouvertes pour les suites… enfin j’espère pour les lectrices qui ont apprécié et poursuivront leur lecture que les portes en question seront bel et bien refermées.
Pour ma part, je décroche là !