Il y a cinq ans, je découvrais la plume de Georgia Caldera avec le premier tome des Larmes rouges. Je rencontrais Cornélia et Henri, des personnages torturés, sombres et passionnés. Je ressortais de cette première lecture conquise. Malheureusement, le deuxième tome n’a pas été à la hauteur de mes espérances et le troisième encore moins.
La fin du deuxième tome nous laissait face à un fantôme du passé relevant mon envie de finir la série. Pourtant, ce fantôme n’a enfin de compte pas grande importance dans ce dernier tome. Encore une fois, le couple de Cornelia et Henri prend toute la place et prend même le pas sur l’intrigue principale. N’oublions pas que l’ombre d’Avoriel pèse encore sur leur vie et elle se fait de plus en plus pressente.
La trilogie est tout même assez conséquente en terme de pages. Si, le premier tome m’avait tellement emballé que je n’avais su le lâcher jusqu’à la fin, les deux suivants m’ont souvent ennuyée. Alors, bien sûr, j’ai été prise par la plume de Georgia Caldera, toujours poétique, toujours funeste, passionnante. Cela n’a pas suffit à me faire avaler les pages comme une désespérée, c’était plutôt l’inverse, je l’ai mis pause, ai lu autre chose, l’ai repris, pour enfin le finir ces derniers jours.
Mon avis a l’air négatif, je l’avoue. Pourtant, j’ai aimé l’univers de Georgia Caldera, ses personnages qui avaient tant à donné, son intrigue angoissante. Cependant, je crois que, j’aurais encore plus apprécié si la trilogie avait été plus courte. Finalement, à partir du deuxième tome où la relation entre Cornélia et Henri est officielle, l’histoire ne tourne plus qu’autour d’eux. Ils jouent au chat et à la souris, à coup de « je t’aime, moi non plus » dans le deuxième tome. Ce troisième tome tourne en rond et enchaîne scènes répétitives entre Henri et Cornélia. Si, ils sont plus proches et sures de leur amour, ils se cachent encore bien des choses et Henri est encore surprotecteur. Cornélia m’a semblé plus raisonnable et plus apte à réfléchir à la situation.
Les personnages secondaires ne sont que des pions dans leur histoire. Ils n’apportent que très peu à l’intrigue générale, les rendant sans consistance, vide de sens. Ils avaient tant à offrir comme Séraphin qui avait occupé une partie de l’intrigue dans le deuxième tome. Et ce fantôme qui revient. Pourquoi a-t-il si peu d’importance maintenant ?
Pendant six cent pages, j’attendais les révélations et les retournements de situation. Je n’ai été exaltée que par quelques passages et par la fin. Seulement, la dernière scène, celle que l’on attends depuis le début, m’a quelque peu déçue. Beaucoup de sang, de violence, sur quelques paragraphes, une scène vite bouclée à mon sens. J’avais attendu tant de temps pour quelques chapitres révélateurs et une scène finale obscure.
Ne te fie pas à cette avis en demi-teinte. J’ai mis cinq ans à lire cette trilogie, mes souvenirs des deux premiers tomes sont flous. Certes, je n’ai pas été aussi enthousiasmée par ma lecture que d’autres, mais Georgia Caldera est une autrice française dont j’apprécie le travail. Elle arrive à donner vie à ses personnages et même si, Cornélia et Henri ne m’ont pas accroché, j’ai aimé découvrir leur amour.