[Jules Verne]Voyage au centre de la terre

Année d'édition : 1972
Edition : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 372
Public visé : tout public
Quatrième de couverture : Dans la petite maison du vieux quartier de Hambourg où Axel, jeune homme assez timoré, travaille avec son oncle, l’irascible professeur Lidenbrock, géologue et minéralogiste, dont il aime la pupille, la charmante Graüben, l’ordre des choses est soudain bouleversé.
Dans un vieux manuscrit, Lidenbrock trouve un cryptogramme. Arne Saknussemm, célèbre savant islandais du xvie siècle, y révèle que par la cheminée du cratère du Sneffels, volcan éteint d’Islande, il a pénétré jusqu’au centre de la Terre !
Lidenbrock s’enflamme aussitôt et part avec Axel pour l’Islande où, accompagnés du guide Hans, aussi flegmatique que son maître est bouillant, ils s’engouffrent dans les mystérieuses profondeurs du volcan…
En décrivant les prodigieuses aventures qui s’ensuivront, Jules Verne a peut-être atteint le sommet de son talent. La vigueur du récit, la parfaite maîtrise d’un art accordé à la
puissance de l’imagination placent cet ouvrage au tout premier plan dans l’œuvre exceptionnelle du romancier.

J'ai lu ce roman pour la première fois quand j'avais dix ans, et j'en avais gardé des souvenirs de voyage fantastique, de mystères et de péripéties haletantes.
Vingt-cinq ans plus tard, la magie a opéré avec autant de force.

Nous suivons trois hommes aux caractères très différents, pour ne pas dire antagonistes. Axel , le narrateur, subit ce voyage plus qu'il n'y participe. Il lui arrive plus de mésaventures que d'aventures, évidemment... Le  professeur Lidenbrock, son oncle, est un original au caractère bien trempé, têtu irascible dont Axel dit qu'il aime les livres introuvables et illisibles (p.7). Il sera l'élément moteur de l'aventure, infatigable chercheur assoiffé de science et de vérité.
Et Hans, le chasseur, silencieux, efficace, salvateur : il traverse le roman comme une ombre indispensable, toujours en retrait de l'action principale mais d'une importance capitale aux moments clefs du récit.

Ces trois hommes vont donc partir en quête du centre de la terre, dont le chemin est indiqué dans un parchemin codé laissé par un scientifique très controversé : le mystère, dès le départ !

J'aurais aimé qu'ils s'attardent plus longtemps, fouillent plus avant, observent les créatures rencontrées... On devine quels mystères ils effleurent à peine, et c'est un peu frustrant de les voir courir vers cet unique but : le centre de la terre !

Mais ces petites frustrations ne sont rien à coté du plaisir que j'ai éprouvé à la lecture de ce merveilleux roman. L'écriture de Jules Verne est agréable, recherchée et cependant accessible. Il étaye scientifiquement les hypothèses de ses personnages, et nous livre aussi de véritables cours de géologie, de minéralogie, et nous emmène dans de véritables promenades avant la "descente" (je pense en particulier à Reykjavík dont Axel nous livre une description triste et poétique à la fois).

Il y a aussi beaucoup d'humour dans ce roman, souvent aux dépends du narrateur lui-même : n'est pas très courageux, mais ne veut pas perdre la face devant le chasseur islandais embauché par son oncle. Parfois touchant, souvent énervant, on lui en veut de ne pas être plus enthousiaste tout en reconnaissant qu'il est embarqué dans une aventure terrifiante !

Voyage au centre de la terre est une merveilleuse aventure qui m'a fait frissonner et rêver.

"Assez. Quand la science a prononcé, il n’y a plus qu’à se taire." (p.77)