[Josh Malerman] Bird Box

Année d'édition : 2014
Edition : Calmann-Lévy
Nombre de pages : 372 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Malorie élève ses enfants de la seule façon possible : barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S’ils s’aventurent à l’extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie. S’ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions : rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu’au fleuve dans une tentative désespérée, presque vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme. Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l’autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd’hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.

Mon avis (8/10)
Ceci est encore une Lecture commune avec ma binômette : Michou de In My Book World, elle m'a lancé pour le sortir de ma PAL et comme je voulais le lire depuis longtemps, j'ai dit oui !

Ca faisait vraiment une éternité que je voulais le lire et là en ayant fini la dernière page, je me dis que j'aurais peut être dû le faire plus tôt. Ce livre n'est pas un coup de coeur, parce qu'il lui manque une réponse, une sorte de morale qui me laisse sur ma faim, mais il en est passé si près.

Josh Malerman signe ici son premier roman et il fait très très fort !
Je ne sais comment vous dire l'état de pression dans lequel je me suis trouvée pendant toute ma lecture, j'avais peur, je frissonnai, je me sentais tellement mal à l'aise ... Pourquoi ?
Et bien imaginez un monde où "l'apocalypse" vient de quelque chose qui nous rend fou en le voyant, donc cette chose personne ne sait ce qu'elle est n'est ce pas ? Alors comment faire ? Et bien, il faut affronter la pire peur de chaque être humain, cette peur primaire qu'on a tous mais qu'on dit ne plus avoir depuis qu'on est gamin : La peur du noir. Vivre constamment avec un bandeau sur les yeux lorsque l'on doit mettre un pied dehors, ne pas savoir si ce qui nous a frôlé est une feuille ou une créature, ne pas savoir si le bruit devant la porte signe notre fin ou n'est qu'un oiseau, c'est vivre constamment dans la peur. Je ne peux m'imaginer ça, même à l'intérieur de chez soi, toutes les fenêtres doivent être comblées, toutes les portes fermées et imaginez un peu qu'il n'y ait plus d'électricité, plus de bougie. Vivre constamment dans le noir et dans le peur... Oh mon dieu je ne l'avais jamais imaginé mais maintenant cette situation rentre facilement dans mon top 10 des pires cauchemars au monde.
Et ça, mes ami(e)s c'est le premier roman qu'il écrit, la première idée qu'il a eu, alors imaginez un peu ce qu'il pourrait encore nous faire vivre ?

Ici, on rejoint Malorie dans deux phases de sa vie. La première est le présent où elle est avec deux enfants, elle essaie de rejoindre une colonie qui est censée être sûr, qu'elle se sent obligée de rejoindre parce qu'elle veut que ces enfants est une vie meilleure que ce qu'elle peut leur offrir, pourtant elle a peur parce que la voyage, les yeux toujours bandés, dans la rivière sera difficile. L'autre est une sorte de flashback, elle nous raconte comment ce cataclysme est arrivé, comment elle a vécu au début sans trop y croire, comment elle a rejoins la maison où elle se trouve et finalement pourquoi elle y est seule. D'un chapitre à l'autre on passe du passé au présent et ce n'est pas gênant parce qu'on a besoin de savoir ce qui se passe dans l'un comme dans l'autre, on attend impatiemment d'avoir le fin mot de l'histoire qu'il s'agisse de son passé ou de son présent.

Malorie est une jeune femme qu'on ne peut qu'admirer, parce que malgré sa grossesse dans un monde qui part en vriller, elle va tout faire pour donner le meilleur possible à son bébé, elle va vaincre sa peur à plusieurs reprises pour leur offrir plus de sécurité, plus de nourriture ou plus de vie simplement. C'est une femme très forte qui malgré les circonstances, comme le fait de voir sa soeur mourir devant elle, ne perdra espoir, ne pliera pas devant l'adversité et continuera vaille que vaille à avancer.
Il y a d'autres personnes dans cette maison que j'aurais aimé vous présenter, mais j'ai peur de trop en dire de vous gâcher un peu la surprise, alors je ne vous parlerai que de Tom, parce que j'ai vraiment adoré ce personnage, cet homme qui a tout perdu, qui a vécu la pire des souffrances se retrouve chef de cette petite maisonnée et va au péril de sa vie les sauver tous à plusieurs reprises, en cherchant toujours à améliorer leur quotidien, en choisissant toujours les décisions difficiles que les autres n'osent pas prendre, en se montrant toujours plus ingénieux que ce qui rôde dehors.

La plume de Josh Malerman est magnifique, il n'y absolument rien que je changerai parce qu'à travers ses mots il m'a donné l'impression que là cachée derrière mon store dans ma petite chambre, j'étais moi aussi dans cette maison et que j'écoutais Malorie me racontait tout ce qui s'était passé avant que j'arrive et son voyage qu'elle allait entreprendre, j'ai ressenti la peur qu'ont eu les personnages lorsque l'alarme a retentit, lorsqu'on a frappé à la porte ou lorsque Felix les yeux bandés a senti cette présence. J'étais totalement dans cette histoire, je la vivais et j'en souffrais avec eux.

Sans vouloir vous spoiler, je vais vous parler de la fin, mais je vous invite tout de même à passer ce paragraphe si vous ne voulez rien savoir du tout. Ce qui m'a déçu c'est de ne pas avoir vraiment de fin, il me manquait une sorte de conclusion, j'aurais aimé savoir ce qu'était "les créatures" d'où elle venait, mais au fond je pense que ça fait aussi partie des choses qu'on doit aimer, le fait qu'on ne peut pas savoir rend tout cela encore plus humain.

En bref, je vous conseille vivement ce livre ! C'est un univers post apocalyptique qui vous fera frissonner et vous fera ressentir malgré votre âge votre peur du noir comme vous ne l'aviez plus ressenti depuis des années ! Les personnages sont touchants, l'histoire effrayante et bien plus vrai que ce qu'on peut lire d'habitude. En plus, ne pas voir ce qui nous menace, n'est ce pas bien plus effrayant que tout le reste ?

Sorti chez le livre de poche ^^

Beurk, ils se sont ratés sur la couverture quand même Oo

Oh ce livre me tente énormément depuis que je l'ai croisé durant une Masse Critique (mais je ne l'ai pas eu snif), j'avais cependant peur que ce soit trop soft ou trop suggéré vu que bah ils sont censé se cacher les yeux et vivre dans le noir, mais ta chronique donne assez envie Ferilou ! J'espère vite avoir l'occasion de le lire.

Un roman post-apocalyptique qui m'a séduit du début à la fin!
L'histoire commence par la fin; une jeune femme; deux jeunes enfants vivent dans le noir et l'isolement les plus complets. Elle va se souvenir et on apprend comment tout a commencé. Le récit alterne entre le temps présent et le passé.
Mallory est une jeune femme qui vient de découvrir qu'elle est enceinte alors que le monde qu'elle connait sombre dans la démence. Sans qu'on sache pourquoi les gens deviennent fous, ils mordent, mutilent puis se donnent la mort. Elle se réfugie avec sa sœur, dans leur maison, se calfeutrant, vivant en recluse. Puis elle va se retrouver seule et elle va essayer de rejoindre un groupe.
La manière dont l'histoire est contée est vraiment flippante: on vit exactement ce que vit Mallory, on ne sait absolument ce qui se passe, quand elle est dans le noir et qu'elle se couvre les yeux, on ne découvre les choses qu'à travers elle et c'est très frustrant ça m'a vraiment fichu la trouille! De plus elle n'est pas seule, elle a la charge de deux jeunes enfants( 4 ans) à qui elle a appris à vivre sans leurs yeux!
C'est la première fois que j'ai un coup de cœur pour un livre aussi effrayant car je ne suis pas amatrice du genre, mais là j'ai adoré!

Quand je n'aime pas un roman, je ne l'aime pas qu'à moitié. C'est le cas avec Bird Box, de Josh Malerman. Ça ne vient pas de l'écriture car celle-ci est fluide et travaillée. L'auteur manie bien les mots et on sent qu'il sait comment et où les placer pour instaurer l'ambiance qu'il souhaite. Ce roman est sombre et je comprends qu'il puisse faire peur aux plus sensibles. Mais ça n'a pas vraiment fonctionné sur moi.

Tout d'abord, je dois dire que, quand j'ai commandé ce roman, je n'avais lu que des avis positifs sur lui. Le thème me plaisait beaucoup car j'avais lu "In the after" il y a deux mois et ça lui ressemblait à ce niveau-là. Et comment ne pas être intrigué par un roman où les personnages partent à l'aventure sans rien y voir (car c'est ce que laisse entendre la quatrième de couverture) ? Je n'ai donc pas commencé ma lecture avec un à priori négatif.

J'ai déchanté assez vite. En effet, Malorie n'est pas, à mes yeux, un personnage attachant. Je trouve complètement absurde qu'elle soit montrée comme une soit-disant mère protectrice et aimante vu comment elle a traité les enfants. Pour l'instinct maternel, elle repassera. Mais, après tout, toutes les mères ne l'ont pas. Alors soit. Je me suis dit : "peut-être que c'est le monde tel qu'il est devenu qui explique sa façon d'agir plus soldat que mère" et j'ai continué ma lecture dans l'espoir d'y voir une réelle explication. Mais non. Elle les a entraînés (elle le répète à tout va d'ailleurs), certes, et elle est visiblement monotâche.

Le deuxième point auquel je n'ai pas pu me faire, c'est sa façon d'appeler les enfants "garçon" et "fille". J'ai trouvé ça ridicule. Tout ça pour nous pseudo surprendre (on s'en doute depuis longtemps pourtant) à la fin en nous révélant les prénoms. Bref, je ne vais pas trop en dire pour éviter de spoiler mais je n'ai pas trouvé ça bien mené et la lecture en a été désagréable pour moi à ce niveau.

Troisième point négatif : l'histoire qu'on lit ne correspond pas vraiment à la quatrième de couverture. Je m'attendais à une aventure menée de long en large les yeux bandés pour arriver à la "Terre Promise". Mais non. Les chapitres concernant l'aventure de Malorie et des enfants sont moins nombreux et beaucoup plus courts que son histoire passée. Et en plus elle se résume à une petite descente sur la rivière avec quelques accrochages (Trois en tout et pour tout). Aucune vraie rencontre. Aucun changement d'itinéraire. Rien de vraiment trépident.

Heureusement, l'histoire dans le passé n'est pas trop mal. Mais elle se fait principalement à l'intérieur d'une maison calfeutrée (à deux ou trois chapitres près), les yeux ouverts. On suit les aventures d'un groupe de survivants dont on connait déjà l'avenir. Pas de réelle surprise. En plus, on se doute assez rapidement de comment vont se passer les choses. Mais leurs découvertes sont sympas donc ça aide à rester dans la lecture.

Enfin, on n'apprend pas grand-chose sur le pourquoi. Même à la fin, un personnage explique que c'est mieux où ils sont mais ne dit pas pourquoi. C'est dommage.

Pour conclure, je dirais que ça a été une lecture laborieuse parce que ce n'était pas ce à quoi je m'attendais. Je n'ai eu aucune affinité avec les personnages donc je ne me suis pas sentie embarquée et peut-être que c'est pour ça que j'ai pu le lire le soir, seule et dans la pénombre, sans éprouver la moindre peur.

Ma note : 4/10