Le roman nous présente Sylvie qui a une vie tout sauf palpitante ainsi qu’une vie sociale quasi inexistante. La mort de son père lui fait prendre conscience de sa solitude extrême ainsi que du fait qu’elle n’a finalement rien « apporté » au monde. Et surtout qu’elle n’est pas heureuse. Elle décide donc de se suicider, gageant qu’elle ne manquera à personne, ni aux autres, ni même à elle-même. Forte de cette décision, elle décide malgré tout de consulter un psychologue dans le seul but de lui en faire part.
Or ce dernier, loin de chercher à l’en dissuader, lui demande simplement de faire des choses inédites. Ce sont donc les propres décisions de Sylvie qui vont la pousser à regarder la vie différemment. Autour de Sylvie gravitent d’autres personnages tout aussi intéressants et qui vont chacun apporter un petit plus au roman. De part leur histoire comme de part leur caractère. Chacune des personnes croisées a une importance sociale non négligeable et va permettre à l’histoire d’avancer.
Le roman est avant une histoire de personnages et de la manière dont ces derniers voient et vivent leur vie. Un évènement sera toujours différent selon l’œil avec lequel il est perçu et l’auteur prend soin de nous montrer les bons côtés comme les mauvais, sachant que ceux-ci peuvent être vus autrement.
Je dois par contre avouer que je ne m’attendais pas du tout à cette fin et je l’ai trouvé un peu « facile », bien loin du côté cynique mais si réaliste de l’histoire initiale. Tout s’accorde trop bien pour que je réussisse finalement à y croire jusqu’au bout.
En bref un roman bien écrit qui propose une belle histoire de vie mais qui perd selon moi un peu de son réalisme à la fin.