Mort-Sure
Bienvenue!
Inscris-toi parmi nous pour profiter au mieux du forum! Promis nous ne mordons pas !
Mort-Sure
Bienvenue!
Inscris-toi parmi nous pour profiter au mieux du forum! Promis nous ne mordons pas !
Mort-Sure
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum des lectures de l'Imaginaire
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Le BlogLe Blog  Connexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

 

 [Challenge en cours] Le Vote

Aller en bas 
+12
Froggy80
lilu60
Cordelia1
Lady Swan
Alexia
Saint_Anger
Tears
pix
se1ena
kalishiva
Louve
Tyrork Deffbringa
16 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4
AuteurMessage
Tyrork Deffbringa
lycan



Messages : 1236
Points : 866
Date d'inscription : 20/01/2012

[Challenge en cours] Le Vote - Page 4 Empty
MessageSujet: Re: [Challenge en cours] Le Vote   [Challenge en cours] Le Vote - Page 4 EmptyDim 22 Juil - 23:56

Voici le texte qui a servi de base au concours, merci à Sherryn de l'avoir recopié =)

L’enfant avait un appétit insatiable pour la mythologie, un appétit frustré par le fait que nul n’avait le temps ou la patience de lui raconter ce qu’il voulait entendre. Oh, on lui avait appris à adorer les dieux, à réciter le catéchisme, à dire ses prières. Mais il y avait tant d’autres choses qu’il désirait savoir… qu’il avait besoin de savoir ! Parfois, les Sœurs d’Acoris – des religieuses responsables du maintien des traditions sacrées – venaient assister aux festivités du Premier Quart… Mais il ne leur avait jamais parlé, et même elles ne pourraient apaiser sa soif de connaissances. En fait, il rêvait de rencontrer un Initié.
À ce simple mot, un frisson le parcourait. Les Initiés, hommes et femmes, étudiants de l’occulte, étaient inaccessibles et mystérieux ; ils étaient le symbole et l’incarnation du pouvoir. Leur foyer, une forteresse imprenable, se trouvait sur la Péninsule de l’Étoile… loin, très loin au nord, aux confins du monde. Ceux qui défiaient leur autorité s’attiraient la colère des dieux.
Les Initiés étaient des philosophes et des sorciers, mais il était difficile de faire la part de la légende et de la vérité… Certaines rumeurs, avait-on affirmé au garçon, n’étaient pas pour les oreilles des enfants. Mais quelle que soit la réalité, les Initiés inspiraient le respect et la peur. Le respect parce qu’ils servaient les Sept ; la peur par la façon dont ils les servaient.
On disait que les Initiés communiquaient avec Aeoris lui-même et obtenaient, par sa grâce, des pouvoirs que nul mortel ordinaire ne pouvait commander ou appréhender. Bref, il y avait là un mélange de spéculations, de demi-vérités et de fables…
Pourtant, le peu qu’il aviat appris donnait à l’enfant le désir brûlant d’en savoir plus. Il s’imaginait courir, droit devant lui, toujours plus loin, à travers les plaines et les forêts jusqu’à la forteresse des Initiés…
C’est ainsi que l’idée lui vint à l’esprit. Coran et lui lançaient des pierres dans la rivière tandis que les bruits de la procession se rapprochaient. Les premiers de la file n’arriveraient pas avant un certain temps ; assez pour que l’idée née de l’imagination du garçon prenne forme.
Il suggéra le jeu à Coran et son cousin le regarda, épouvanté.
- Faire semblant d’être des Initiés ? Nous ne pouvons pas ! C’est… c’est de l’hérésie !
Parler des Initiés sans la déférence qui leur était due portait malheur, mais l’enfant aux cheveux noirs n’avait pas de telles craintes. Savoir qu’il brisait des tabous excitait une fibre au fond de lui, épiçait un sentiment à peine formé, à peine reconnu. Il ignorait quelle forme prenait la sorcellerie des Initiés, mais son imagination était libre et féroce. Coran, moins téméraire, ne résistait jamais longtemps à la volonté de son cousin. Il finit par accepter.
- Nous serions des sorciers rivaux, expliqua l’enfant aux cheveux noirs. Et nous nous livrerions bataille en utilisant nos pouvoirs !
Coran s’humecta les lèvres et hocha la tête, inquiet. Mais l’imagination prenant le dessus sur sa timidité, il plongea bientôt dans le jeu.
C’est là que survint le drame.
Les garçons étaient si concentrés sur leur jeu qu’ils ne s’aperçurent pas de l’arrivée de la procession. L’avant-garde, ayant tourné le coin, parvenait en vue de l’embarcadère. Conduisant la chaîne humaine se trouvait le Margrave, surplombé par la statue d’Aeoris. Le dieu et ses porteurs furent témoins de la scène.
Coran, aussi perdu que son cousin dans leur monde imaginaire, lui avait lancé un millier de malédictions. Celui-ci, ne voulant pas être en reste, leva la main et pointa le doigt vers Coran en un geste théâtral. Un rayon de soleil étincela avec une brillance étonnante sur la pierre de la bague que le garçon aux cheveux noirs portait à la main gauche. Une bague ornementée, déplacée chez un enfant si jeune… Alors que le soleil la frappait, la pierre parut vibrer d’une vie sauvage…
Et, sans prévenir, un rayon de feu rouge sang fila du doigt de l’enfant, accompagné d’un bruit de craquement qui l’assourdit momentanément. Un instant, le visage de Coran se figea dans un masque d’étonnement et d’incompréhension… puis son corps carbonisé et brisé glissa sur le côté et tomba avec un bruit mou sur les pierres.
L’enfant aux cheveux noirs recula, comme frappé par une main invisible. Il tenta de crier, mais aucun son ne sortit de la gorge. Pendant un moment, alors que les processionnaires faisaient halte dans le désordre, le silence régna. Puis ce fut le chaos.
Des mains saisirent l’enfant, le retournant, le frappant, le giflant, lui donnant des coups de pied tandis que montaient des exclamations d’horreur et d’outrage.
Les femmes criaient, les hommes hurlaient ; puis la cacaphonie prit un sens et les sons se transformèrent en mots qui battirent le garçon comme des vagues. Des mots qui le maudissaient, le vouaient à la damnation, l’appelaient blasphémateur et sacrilège, indigne de vivre. Le vernis de civilisation craquait, révélant le visage abominable de la peur dans son flot primitif. L’enfant se recroquevilla, le smains sur les oreilles, trop choqué pour comprendre ce qu’il lui arrivait ou ce qu’il avait fait. Comme dans un cauchemar, il sentit qu’on lui liait les mains, les cordes trop serrées mordant dans sa peau. On l’amena au milieu d’un cercles de visages hostiles et vociférant.
- Qu’on le lapide ! Qu’on le pende ! criaient les habitants autour de lui et l’enfant ne pouvait que les regarder sans comprendre.
Le Margrave de la Province, le visage pâle, tremblant, avança d’un pas peu assuré. Derrière lui une femme lâchait des lamentations hystériques : la mère de Coran, qui refusait qu’on l’éloigne du cadavre de son enfant.
Alors que le Margrave avançait vers le garçon aux cheveux noirs, n’osant approcher trop près, les anciens lancèrent une nouvelle clameur. Hérésie, blasphème, possession… Un pouvoir démoniaque était à l’œuvre. Le bâtard de la femme Estenya – il n’avait pas le droit de vivre…
Et le Margrave, poussé par ses conseillers, pointa un doigt accusateur vers l’enfant aux cheveux noirs qui avait fait basculer la cérémonie dans l’horreur.
- Il doit mourir ! dit-il d’une voix qui tremblait. Maintenant… avant qu’il puisse faire pire !
Comme anticipant la décision, une pierre fila, lancée par quelqu’un dans la foule : elle manqua la têt de l’enfant d’un cheveu. Celui-ci reprenait ses esprits après le premier choc. Il lutta contre la nausée en revoyant l’image du visage de Coran… Ce n’était qu’un jeu, il n’avait pas le pouvoir de tuer. Mais les mots avaient été inutiles contre la foule. Les processionnaires avaient vu ce qu’ils avaient vu, et leur peur les poussait à se débarrasser sans pitié de celui qui les avait fait trembler.
Le garçon allait mourir, sans comprendre ce qui lui était arrivé.
Son enfance avait été solitaire ; pourtant, il ne s’était jamais senti aussi seul. Même Estenya ne pouvait plus l’aider. Il avait vu des hommes emporter une femme évanouie et reconnu le châle de sa mère. Aucun espoir de rémission. Un instant, ses yeux croisèrent le regard mort de la statue d’Aeoris… Puis l’enfant serra les paupières, priant en silence pour que le dieu vienne à son aide. Aeoris seul connaissait la nature du pouvoir qui avait frappé son cousin.
Les hommes qui le tenaient avaient reculé. L’enfant regarda autour de lui – les habitants rassemblaient déjà des pierres. Son corps se tendit… alors qu’une voix horrifiée s’élevait dans la foule.
- Aeoris nous préserve !
Une main indiqua le nord, l’horizon… les processionnaires levèrent les yeux. Le ciel changeait dans le lointain. De lentes bandes de couleurs pastel avançaient sur le bol vide des cieux. Fasciné, l’enfant vit du vert, de l’écarlate, de l’orange, du gris et un bleu-noir irréel avant de reprendre ses esprits et de réaliser ce qu’il contemplait.
- Un vortex…
La terreur se lisait dans la voix du Margrave.

Feel free to comment Wink
Revenir en haut Aller en bas
 
[Challenge en cours] Le Vote
Revenir en haut 
Page 4 sur 4Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4
 Sujets similaires
-
» Challenge Mystère 2014 chez Frogzine - EN COURS
» Défi écriture N° 1 : la chasse : le vote
» un cours sur les différents genres!
» discutons de nos lectures en cours
» [lecture] Roman Exion [en cours]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mort-Sure  :: Archives-
Sauter vers: