Ma lecture : J'ai lu ce livre en 2004, et viens d'écouter son excellente version audio qui m'a fait replonger dans les pages de ce roman.
C'est le premier de Michael Connelly que j'ai lu. J'étais habituée à suivre des enquêtes menées par des privés. Là, c'est une plongée dans l'univers policier. L'auteur nous décrit avec précision les démarches d'un enquêteur de "La Criminelle", le matériel qu'il doit employer -Maglight, magnéto, petit carnet , cartes de visite...On est loin des Experts et de leur centaine de poudres magiques... Les démarches que le policier doit entreprendre et suivre à la lettre, afin de respecter scrupuleusement les procédures pour qu'il n'y ai aucun vice de procédure. Pour être "inattaquable".
On suit aussi des coéquipiers, avec ce que ça inclue de confiance nécessaire, de complicité aussi.
Harry Bosh m'a fait penser au héros de Arnaldur Indriðason , Erlendur : alors qu'Erlendur est resté prisonnier de la nuit de tempête où son frère a disparu, Bosch est marqué par son père et la guerre du Vietnam. Même si les sujets ne sont évoqués qu'en filigrane, par touches légères, le personnage gagne en profondeur, en "réalité". Sa personnalité solitaire le rapproche également d'Arnaldur, du moins à mes yeux : leur lucidité sur les rapports humains, leur vision de la misère émotionnelle dont les gens souffrent, leur contacts compliqués, parfois conflictuels avec leur hiérarchie quand ils décident de poursuivre malgré tout une enquête. leurs relations amoureuses , leur façon d'être à/avec l'autre.
C'est ce roman qui m'a donné envie d'en lire beaucoup d'autres du même auteur. Il m'a marqué donc. Pas pour l'enquête, ou le mystère à démêler, mais pour cette ambiance si particulière qu'à su créer l'auteur.