Mon avis:
Dexter n'a pas le choix, il doit se calmer. Le sergent Doakes le surveille et le suit comme son ombre. Dexter ne peut qu'offrir l'apparence de la plus banale normalité et ne peut plus pratiquer son hobby. Il se prend malheureusement (!) à son propre jeu et il commence à apprécier cette routine, même si elle met Dexter dans des positions fâcheuses. Pendant qu'il prend sur lui pour ne commettre aucune imprudence, un psychopathe complètement cinglé fait surface et allie torture mentale et charcuterie chirurgicale, ce qui lui inspire la plus grande admiration et fait rugir son Passager Noir d'impatience.
Le style d'écriture est chargé, mais ne m'a pas posé de problème puisque j'ai été préparée par le premier tome. J'ai trouvé les questionnements de Dexter redondants, mais, encore là, j'ai pu passe outre. Il y a encore une alternance avec "je", "nous", "il", preuve que Dexter est schizophrène sur les bords. Certains passages font sourire tandis que d'autres sont carrément morbide. La description des passages sinistres sont bien détaillés et décrits avec brio, assez pour me donner quelques frissons de dégoût au passage.
La cruauté mentale et physique de ce psychopathe est sans nom. Penser que c'est sorti tout droit de l'imagination de quelqu'un est troublant. Étant du genre à me faire mon propre film dans ma tête lorsque je lis, j'en ai eu pour mes frais! Le deuxième tome de cette série n'a pas été adaptée au petit écran mais je n'ose imaginer le résultat. Cela aurait surement ravi les amateurs du genre de film comme "Décadence". Et non, je n'ai pas fait de cauchemars (pour ceux qui savent à quel point je suis poule mouillée!).
"Ces pauvres bougres avaient effectué toutes ces recherches, publié leurs résultats en détaillant les viols, le recours aux électrodes et aux aiguillons, le tout assorti de photos, de diagrammes et du nom des ignobles monstres inhumains qui prenaient plaisir à faire souffrir ainsi le peuple. Et les monstres en question avaient pris leur retraite dans le sud de la France, tandis que le reste du monde boycottait les restaurants en raison de mauvais traitements infligés aux poulets."
4/5