Football Factory
Je ne parlerais pas ou peu du contenu de l'histoire parce que ce n'est que la toile de fond du roman.
Le but de ce roman est surtout de nous parler de moment de la vie courante en banlieue londonienne pendant la crise ouvrière et des hooligans.
Le roman est composée de deux partie qui se mélange, une ou l'on suit des tranches de vie d'ouvrier, de travailleur sociaux ou d'un ancien militaire à la retraite et l'autre ou l'on suit un hooligans du nom de Tom.
Les tranches de vie sont crues et racontés avec la hargne, le désespoir, l'indignation ou la résignation des personnages ce qui est assez troublant. La période de la crise ouvrière anglaise sous Tatcher a été particulièrement dur pour les anglais, un chômage en hausse, une émigration forte pas toujours bien accueilli par la population et des conditions de travail très dur. Cela a pour résultat dans le roman d'une sensation d'âpreté de la vie, j'ai personnellement du faire une pause dans ma lecture tellement le sentiment d'impuissance est fort.
Les moments où l'on suit les hooligans n'est pas plus rose que l'autre, ce sont des trentenaires pour la plupart, simples ouvriers dans leurs quasi totalité leurs vies n'est pas une partie de plaisir. Fan de Chelsea ils sont présent à tout les matchs et ne sont pas contre une bonne baston avant ou après le match, mais pas pour les raisons que tout le monde connait grâce à la presse.
Il faut savoir que Londres est composé de plusieurs quartier bien précis avec une population précise et dispose chacun d'un club. La rivalité entre les clubs londonien est surtout du à ce fait, chaque quartier étant plus ou moins pauvre, peuplé en fonction de la proximité des lieux de travail ( Millwall étant près des docks sa population est surtout composé des familles de docker ) ou comme chez nous certain quartier sont la pour loger la population immigrante ( Arsenal à une plus grande proportion de noir, Tottenham de juif etc ). C'est donc logiquement qu'ils apprécient ce taper sur la tête pour en quelque sorte « se venger » de la chance des uns pour être dans un quartier plus ou moins favorisé.
Il faut par contre absolument noté que ce n'est pas le foot qui les rend agressif mais bien leurs conditions de vie, qui est mise en exergue par la rivalité des clubs. Un exemple tout bête un hooligan supporter de Chelsea à l'étranger pour voir l'équipe d'Angleterre jouer n'irait pas forcement caser la tronche d'un supporter d'Arsenal si il le croise dans les tribunes. Ce sont avant tout des supporters présent à tout les matchs de leur équipe. Ils sont violent par nature ou non mais comme le dit le personnage que l'on suit dans le roman quand on a le choix entre la drogue ( et finir comme une larve ) ou le foot et une bonne baston ( beaucoup plus sein parce que les bleus ça se résorbe ), le choix est simple fuir la dureté de leurs vies ou devenir comme elle.
La psychologie de ce roman est particulièrement intéressante pour qui veut voir un peu plus loin que ce que l'on veut bien nous faire croire quant à la situation et les raisons qui poussent les hooligans à être ce qu'ils sont.
Pour résumé, c'est un roman populiste mais pas populaire, qui nous parle des difficultés de la vie à une époque sombre et des différentes façon dont on peut s'en sortir quand on la vie.
A lire vraiment, même si on est pas fan de foot ( ce qui est mon cas ) c'est avant tout un roman sur la psychologie d'une classe en temps de crise.