[Lilian Jackson Braun] Jim Qwilleran Feline Whodunnit Tome 7 : Le chat qui connaissait Shakespeare

Année d'édition : 1988
Edition : 10/18
Nombre de pages : 253
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : "To be or not to be...
Pour Senior Goodwinter, patron du journal local de Pickax, un accident de voiture fatal a définitivement réglé la question. Mais Jim Qwilleran, qui goûte aux joies de la campagne dans le Pays d'En-Haut, sait reconnaître les signaux d'alerte. Sa moustache frémit, et ses chats manifestent un intérêt aussi soudain que significatif pour la littérature. Suicide déguisé, meurtre prémédité ? Pour découvrir la vérité, Jim sort les griffes et se heurte constamment au passé.
Que cache donc l'excentrique famille Goodwinter, dont tous les hommes sont morts de façon brutale ? "

Hellza, je vois que tu as créé plusieurs fiches du même auteur commençant par "Le Chat qui..." C'est une série? Il y a un ordre? Ca m'intrigue un peu...

Oui c'est une série, oui il y a un ordre et même si je pense qu'il faut mieux les lires dans l'ordre il doit être possible des les lires indépendamment. Ma mère est une fan ^^, j'ai en lu quelques un quand j'étais ado et j'en garde un bon souvenir.

J'ai trouvé en effet la liste, il y en a plus de 20! Je vais regarder, merci Sekhmeth!

Pas de soucis

C'est un de mes défis de l'année : revisiter tout Lilian Jackson braun

Tu les as déjà tous lu?

Presque tous, oui. Mais dans le désordre le plus total, au gré de mes trouvailles en bibliothèques ou vide grenier, parfois j'en dénichais un neuf.

Cela fait désormais 18 mois que Qwill est installé à Pickax,improbable héritier d'une amie de sa mère.Chroniqueur criminel au "Pays d'En Bas", habitué à vivre de peu, se voir subitement à la tête d'une fortune pareille l'a effrayé. Aussi a-t-il créé le "Fond K" : ses notaires distribuent son héritage au gré des bonnes œuvres, pour la région, pendant qu'il vit sereinement des intérêts, avec ses deux siamois, Koko et Yom-Yom.

Ce tome m'a beaucoup plu : on approfondit nos connaissances de la région, des habitants, tout en suivant une nouvelle enquête de Qwill. Le tout raconté avec l'humour léger et impitoyable de Lilian Jackson Braun . Pickax à elle seule est un bonheur : ville construite en plein essor par des colons ayant fait fortune grâce à l’exploitation minière, elle est le reflet de la folie des grandeurs de ses habitants. Les immeubles de la Grande Rue, tous âgés de plus d’un siècle et construits en pierre de taille grise, sont entre autres des copies d'un vieux monastère espagnol ou de palais viennois.

Le lien entre Qwill et ses chats est très fort, ils constituent ce qu'il nomme "sa seule famille" : cinquantenaire, divorcé, il sort d'une brève relation entamée dans le tome précédent avec une jeune femme médecin, partie à Boston pour se spécialiser. Qwill "s'assagit" , il ne recherche plus autant la compagnie des jeunes femmes : si jusqu'ici elles lui apparaissaient comme "stimulantes", elles lui semblent désormais un brin..."fatigantes"
On retrouve Arch Riker, qui vient de divorcer et de quitter le Daily Fluxion où Qwill et lui on travaillé ensemble ces dernières années : ils ont grandi ensemble dans les faubourgs de Chicago.

J'ai beaucoup aimé la présentation des chapitres, avec bulletin météo de WPKX, la station de météo locale : tous guettent l'arrivée de la Tempête, première grosse chute de neige de la saison.

Le penchant très net de Lilian Jackson Braun pour ma mort brutale de ses personnages m'a un peu surprise au début : surtout, ne pas s'attacher ! Elle assassine et accidente sans pitié et avec une facilité déconcertante un protagoniste qu'elle s'est efforcée de nous faire apparaître comme incontournable pour sa saga, ou du moins très sympathique, qu'on espère recroiser très vite... Et PAF, accident, meurtre ou suicide, le lecteur est déstabilisé !
L'auteur nous ramène bien vite vers Qwill et Kao Ko'Kung, et leur goût de l'enquête, leurs moustaches vibrant à l'unisson