Ce tome est un des plus denses que j'ai lu pour l'instant. Les personnages commencent à avoir l'épaisseur de leur ancienneté (pour ceux qui ont résisté à la plume assassine de l'auteur), les relations sont plus approfondies entre eux .
On en sait toujours aussi peu sur les pensées de Qwill, mais son univers nous est familier désormais.
J'ai beaucoup aimé la présentation de chaque chapitre, avec lieu et personnages, comme dans une pièce de théâtre. L'intrigue tourne en effet autour de la construction du nouveau théâtre de Pickax, subventionnée par le Fond K, et les répétitions d'une pièce à laquelle Qwill participe.
Arch Riker et Hixie Rice, présents dans les tomes précédents sont désormais installé dans le Comté de Moose : le premier travaille au Quelque Chose du Comté de Moose, journal ressuscité grâce au Fond K et la seconde a trouvé un emploi dans un bon restaurant du coin.Voilà deux passions dans la vie de Qwill : ses chroniques pour le journal, défis permanent puisqu’il a carte blanche, et les bons petits plats !
D'autres personnages s'installent dans la saga , comme la bibliothécaire Polly Duncan, la "bonne amie " de Qwill, et un vieux bouquiniste original.
L'intérêt de Qwill sera titillé dans ce tome par la vague de vandalisme dont Pickax va être la victime, évènements vite supplantés par des meurtres abominables. Les moustaches de Qwill vont vibrer, et ce sera un bonheur de le suivre avec son chat Koko jusqu'à résolution de l'énigme.
Toujours cette écriture sensible, intelligente et pleine d'humour de Lilian Jackson Braun, un bonheur à lire.