[Katharina Hagena] Le goût des pépins de pomme

Année d'édition : 2010
Edition : Editions Anne Carrière
Nombre de pages : 267
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
À la mort de Bertha, ses trois filles et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur propriété de famille, à Bootshaven, dans le nord de l’Allemagne, pour la lecture du testament. À sa grande surprise, Iris hérite de la maison et doit décider en quelques jours si elle va la garder ou la mettre en vente.
Bibliothécaire à Fribourg, elle n’envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais à mesure qu’elle redécouvre chaque pièce de la maison, chaque parcelle du beau jardin qui l’entoure, ses souvenirs resurgissent, reconstituant l’histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais surtout dramatique, de trois générations de femmes.

Ce roman que j'avais noté dans mon challenge "ma pile à lire je vaincrai" a été mon premier gros coup de cœur de l'année.
J'en parle sur mon blog, il suffit de suivre ce chemin d'accès.
J'y ai tout aimé, et pourtant, j'ai eu de la peine au départ, l'ayant reposé de peur que la lecture ne me plombe trop le moral. Au final, je ne regrette pas de l'avoir repris.

L’auteur joue sur un équilibre fragile et parvient à le tenir jusqu’à la fin. À partir du moment où le testament est ouvert et qu’Iris investit la maison où elle a passé tous ses étés, enfant, afin de définir si oui ou non elle va en accepter l’héritage, je n’ai pas pu lâcher le roman.

Ce roman contemporain, situé dans les années 1990, parle des femmes de la famille maternelle d’Iris. Il aborde les drames auxquels elles ont été confrontées, des drames pourtant communs (la mort, les accidents, les déceptions sentimentales, la vieillesse, Alzheimer...) mais qui parfois vous touchent de si près, de façon si injuste, qu'il est difficile de "continuer avec". C'est un roman terriblement beau et bien écrit, avec des images magnifiques.
Iris parle d'elle, de sa mère, de ses deux tantes, et des deux absentes : la grand-mère qui vient de décéder... et sa cousine, morte à l'âge de 15 ans, quand elle même en avait à peine 13.
Surtout, elle parle de cette maison qui les relie, et plus encore de son jardin, qui semble faire écho à chacune de leurs joies, chacune de leur peine.

Ce roman est un bijou, même si les sujets abordés n'en font pas une lecture "joyeuse", et la grande force de l’auteur est d’avoir réussi à trouver un ton nostalgique qui s’illumine petit à petit, par touche, alors que tout tend vers le drame qui a eu lieu treize ans plus tôt et qu’il faudra bien qu’Iris regarde en face pour faire son choix, alors qu’elle a toujours fui.
En résumé, ce roman est un vrai beau grand coup de cœur, surtout que ses personnages sont très attachants. J’ai particulièrement aimé Max, si simple, si vrai, complètement chamboulé dans la petite routine qu’il a pris tant de soin à créer pour avoir la paix.
Il faut voir ce qu'Iris lui met dans les dents pendant une bonne partie du roman, le pauvre, il ne mérite pas ça ! *rires* Mais ça va, il se défend bien, à sa façon. Et cette touche de lumière qu'il apporte permet à la lecture de ne pas être profondément déprimante, parce qu'il faut le reconnaître, c'est quand même un roman qui aborde des sujets difficiles... et qui touchent tout le monde de près.

Je me le note celui-là

Je ne peux que te conseiller sa lecture !
Je l'ai lu en septembre 2011!!!

Pour les intéressés, voici mon avis:

Citation :

De prime abord, ce livre ne me tentait pas du tout, une couverture vieillote et une histoire qui ne m'attirait pas...ça partait mal!

Dès les premières pages mes réticences et mes craintes de ne pas apprécier cette lecture se sont envolées, et je fut véritablement emportée par Iris , la narratrice, au sein de sa maison maternelle (dont elle hérite à la mort de sa grand-mère) où passait le temps des vacances.
Un tout petit livre qui a réussit à m'emmener très loin.

C'est un livre dont l'action présente ne dure que quelques jours, il est centré sur les souvenirs d'Iris et celle-ci nous emmène dans son voyage calme et paisible. Reviennent en mémoire à travers ses yeux d'enfants les jeux d'antan, sont bien présents les odeurs familières de la maison et de son jardin. J'ai aimée par ailleur les longues et belles descriptions des lieux ainsi que des personnages
Mais à revenir dans le passé dévoile les drames et les secrets de sa familles qu'Iris qui, à présent étant une jeune adulte, veut et commence à comprendre.

Les rebondissements, arrivant certe un peu tard, sont imprévisibles et déroutants.
Arrivant avec une telle rapidité, cela accélère le rythme de l'histoire de façon surprenante car les 3/4 du livre sont basés sur les souvenirs de la jeune femme (souvenirs enfouient au plus profond d'elle-même pendant toutes ces années "d'oubli"!!!).

C'est un livre qui m'a surprise, au travers duquel j'ai souri, j'ai été attendrie par Iris et les 3 générations de femmes, dont les différentes et nombreuses descriptions m'ont emmenées dans les moindres méandres de chacune de leur vie. Enfin, l'auteure m'a éblouie par le final auquel je ne m'attendais pas.

Un livre que j'ai pu apprécier donc, et qui m'a fait passer un excellent moment de lecture.
Divertissant, nostalgique, émouvant, ce ne fut pas un coup de coeur mais pas loin!!!

Extrait
*
"L'âge venant, Bertha était devenue translucide, sa maison, en revanche, s'opacifiait." (p.31)

Mon ressenti 8,5/10