Plus qu’une belle couverture, Hantée est un roman oppressant qui m’a tenu de bout en bout.
Delilah Blue vient de rentrer à Morton, petite ville banale qu’elle a quitté il y a 6 ans pour intégrer un pensionnat de jeunes filles. De retour au lycée, elle retombe sur son amour d’enfance Gavin. Ce dernier est l’adolescent bizarre du bahut. Avec son look un peu gothique et ses cheveux qui lui tombent devant les yeux, il attire Delilah comme un aimant. Il faut dire que Delilah a une passion pour le décaler, l’obscur et le sang. Elle devrait donc se réjouir quand Gavin l’emmène dans sa maison un peu particulière. Pour le coup la maison « patchwork », surnommée ainsi par les habitants de Morton, va au delà de ce qu’avait pu s’imaginer Delilah…
Avec Hantée, je m’imaginais un roman young-adult un peu bateau avec une maison hantée et une histoire d’amour, style La Belle et la Bête. A la fin de ma lecture, le seul minuscule reproche que je pourrais faire c’est de ne pas en savoir plus cette maison, avoir plus d’explication.
Hormis cela, Christina Lauren nous garde en haleine du début jusqu’à la fin, faisant monter la pression jusqu’à son paroxysme. Commençant par un petit flirt timide, on rentre assez rapidement dans le vif du sujet : la maison de Gavin. Plus qu’une maison, c’est sa principale famille qui ne voit pas d’un très bon œil sa relation avec Delilah.
Cette dernière est une jeune fille qui apparaît extravertie et indépendante. Loin d’être une punition, le pensionnat a fait parti de ses plus belles années. Il faut avouer que la famille de Delilah est un peu aux abonnés absents. Ils sont coincés dans leur quotidien, seulement perturber par le chômage du père et le comportement « farfelu » de Delilah.
Au contraire, Gavin était surprotégé par sa « famille », sa Maison. Il est tout le temps de surveiller et accompagner par la Maison. De ce fait, Gavin a toujours passé son temps seul, ne sentant pas si seul que ça puisque tous ses désirs étaient réalisés. L’arrivée de Delilah dans sa vie et son éternel curiosité va chambouler le schéma mis en place.
Christina Lauren alterne les deux voix, « Elle », Delilah, « Lui », Gavin, permettant d’avoir les deux points sur la Maison et la situation qui s’empire au fil des pages.
Les deux voix s’opposent et se rejoignent tout au long du roman donnant un rythme soutenu à la lecture. Au côté de Delilah, on sent une certaine oppression grandissante et une certaine paranoïa s’installe. Alors que d’autre part avec Gavin, on remet en question tout ce qu’il a toujours connu ainsi que sa relation avec Delilah, déchiré entre ses deux amours.
Hantée est un bon roman d' »horreur » young-adult. Il manque certes quelques explications à mon goût, mais l’auteur a réussi à dérouler une intrigue angoissante qui monte crescendo.