Hellza succube des enfers
Messages : 3681 Points : 3808 Date d'inscription : 31/07/2012 Age : 44 Localisation : Les Terres Désolées
| Sujet: [Frédéric Roux] Et mon fils avec moi n'apprendra qu'à pleurer Mer 26 Mar - 11:40 | |
| Année d'édition : 2005 Edition : Grasset Nombre de pages : 301 Public visé : Adulte Quatrième de couverture : Ce livre a six chapitres comme un revolver a six coups. Deux coups pour mon père, un pour ma ville, un pour l'école et les deux derniers pour ma mère. Feu sur mon père parce qu'il a raté sa mort comme il avait raté sa vie. Feu sur ma ville puisqu'elle a fait de moi un étranger. Feu sur l'école parce que c'était une prison. Feu sur ma mère parce que celle qu'il faut assassiner, c'est la mère. Né tué, je ne prends aucun risque en tirant sur des cadavres. Je suis devenu prudent depuis que j'ai appris (par cœur) la tirade d'Agrippine : " Ne crois pas qu'en mourant, je te laisse tranquille. " F.R. | |
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Hellza succube des enfers
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| Sujet: Re: [Frédéric Roux] Et mon fils avec moi n'apprendra qu'à pleurer Mer 26 Mar - 11:51 | |
| Le titre m'a plu, la quatrième de couverture m'a fasciné. Je ne m'attendais pas... à ne pas terminer ce roman. J'ai tenu jusqu'à la moitié. Il est pourtant remarquablement bien écrit, il y a de l'humour autant que du vitriol, c'est un portrait de famille sans concession. Mais obscur, comme s'il me manquait une clef pour tout comprendre, des textes réservés aux initiés. Peut-être la différence de génération entre l'auteur et moi, les références n'étant pas les mêmes , m'a empêché de me couler dans ses mots ? Je ne sais pas. Je le répète : il est remarquablement bien écrit. Peut-être l'agressivité et la rancoeur que j'ai ressenti à travers les anecdotes rapportées par l'auteur ? C'est un roman d'écorché, je n'ai rien lu de beau ou de rassurant, il y a de la misère intellectuelle, des jalousies, de la petitesse. Peut-être que c'est la vision désenchantée qui m'a rebutée, peut-être qu'en insistant j'aurai changé d'avis. Mais je n'y suis pas arrivée. "Ma mère adorait les enfants comme elle adorait les bêtes : elle n'aurait pas supporté de ne pas en posséder. Avant de m'avoir, elle a fait sept fausses couches, sans compter les avortements. [...] Plus elle s'obstinait dans ses tentatives, moins ils "tenaient" et, pire que tout, peut-être, au fur et à mesure de ses enfants morts, elle oubliait comment il fadrait aimer celui qui survivrait." (p.68) | |
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