[Larsson, Stieg] Millénium Tome 3 : la reine dans le palais des courants d’air

Année d'édition : 2013
Edition : Babel
Nombre de pages : 880 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :


Mon avis :
Dans ce troisième tome on découvre les coulisses de la Sapo, il y a énormément de détails sur les nouveaux personnages (ceux qui travaillent dans « la section »).L'intrigue est bien ficelée, Stieg Larsson a très bien mené sont histoire et il ne s’est pas focalisé que sur l’histoire de Lisbeth, il a aussi crée une intrigue sur quelqu’un qui harcèle Erika Berger. J’ai bien aimé ça aussi que il n’y en ait pas que pour Zalachenko et Lisbeth, mais qu’il se penche aussi sur le nouveau travail d'Erika, c’est un peu une bouffée d’oxygène !


Donc pour mon avis, ce livre m’a bien plu ce n’est pas un coup de cœur, normal je ne suis pas une fan du genre policier. Mais j’ai apprécié la lecture quand même ! Le point négatif de ce livre est que certains passages sont un peu longs, Stieg Larsson nous détaille énormément le passé de chaque personnage, ce qui n’est pas forcement un mal mais pour moi un peu trop et qui n’amène rien de plus dans l’histoire. Ce que j’ai le plus apprécié, ce livre se lit très facilement je me suis laissée emporter par l’histoire qui comme je l’ai dit avant est très bien ficelée, tout part d’un point différent pour se rejoindre à la fin le mystère se lève doucement, les enquêtes des différentes personnes se rejoignent.

Il y a tellement de choses à dire sur ce livre, cette fin de saga...je ne sais pas vraiment par où commencer. Je crois qu'on va d'abord faire le point sur l'histoire même de ce troisième tome.

Pendant que Lisbeth tente de survivre à ses nombreuses blessures ainsi qu'à la vengeance de son père, Mikael réunit ses forces pour que la machine judiciaire ne fasse pas la même erreur que lorsque Lisbeth avait un peu plus de 12 ans, ce soir lors duquel elle a tenté de tuer son père après que celui-ci a battu sa mère jusqu'à lui laisser des séquelles irrémédiables. Mikael refuse que l'Etat enferme à nouveau son amie et utilise les mêmes pions qui se sont déchaînés contre la jeune fille de l'époque pour protéger un réfugier russe. C'est contre toute la section secrète du gouvernement, la très méconnue Sapo qu'il doit former son groupe d'action composé des quelques personnes qui savent que Lisbeth Salander n'est pas une déséquilibrée sataniste.

A côté de ça, Erika Berger, l'amie, l'amante fidèle de Blomkvist quitte le bateau Millenium en pleine tempête pour accepter un poste de rédactrice en chef d'un quotidien important de Suède, SNM. Sans le savoir, elle se lance dans une aventure dont elle ne mesure pas du tout les conséquences. Elle fait face à des menaces, des attaques personnelles et des collègues peu amènes.
Si les deux histoires ne s'imbriquent pas du tout, les difficultés de Berger sont assez intéressantes, rebondissantes et laissent un goût amer de « j'ai envie d'y revenir » qui n'a aucune chance de devenir sucré puisque le talentueux Stieg Larsson a quitté ce monde prématurément.

Ce tome particulièrement est une vraie tuerie. Il est limite jouissif surtout pour moi qui ai pris Lisbeth en adoration. N'en déplaise aux cyniques et autres blasés, la trilogie se finit sur une note très positive et ça n'enlève rien à la qualité de l'écrit, je dirai même que ça ne pouvait pas finir autrement mais je suis certainement utopiste. Lisbeth en a bavé toute sa vie, elle a subi toutes sortes de tortures et comme Mikael le sous-entend, elle mérite un happy ending. Eh bien c'est réussi ! La fin n'est pas mièvre, elle est juste. Simple.

J'ai vraiment aimé que tous les démons qui ont jalonné le début de la vie de Lisbeth Salander soient condamnés par des juges d'où qu'ils viennent. Je m'arrête particulièrement sur l'acharnement dont Giannini a fait preuve contre le psychiatre, Teleborian, j'ai souri tout au long des quelques trente pages. Le voir dans sa superbe au départ et finir par quitter la Cour entouré de deux policiers, ça m'a arraché un cri de victoire.
En clair, cette trilogie est féroce, elle prend aux tripes.

J'en viens justement à la virtuosité de Larsson. Ce journaliste a un don naturel pour raconter des histoires et ceux qui ont lu ses romans savent qu'il aborde des domaines très pointilleux comme la justice, l'économie, le piratage...mais à aucun moment on ne doit relire les phrases pour les comprendre. Il devait être un bon pour s'adapter au niveau des lecteurs lambda. Toute la richesse de son œuvre se joue certainement dans cette capacité à nous intéresser à des sujets complexes.

Son deuxième énorme talent c'est la précision avec laquelle il a construit ses personnages. Autant Salander que Blomkvist sont attachants. Tour à tour on plonge dans leurs vies qui sont aux antipodes l'une de l'autre. Je ne sais combien de temps il a mis pour créer tous les acteurs de Millenium mais quoi qu'il en soit, il maîtrise son sujet et peut-être aurait-il voulu nous faire vivre d'autres moments intenses avec eux. C'est donc bien triste que je finis cette saga à nulle autre pareille !

Et pour la première fois, il n'y aura pas mon fameux...BEMOL ! Non !

En conclusion, je sais que beaucoup ont été rebutés par les 300 premières pages du premier tome qui met énormément de temps à commencer, du moins, conformément à ce que nous annonce le résumé au dos mais ces pages sont nécessaires et tout à fait abordables. Donnez une chance à cette trilogie, elle est d'un niveau élevé !



Ma note : 19/20



Le prix : 22,23 euros à la FNAC et 15,50 euros sur Priceminister d'occasion.

Un tome tout aussi prenant que les deux premiers. J'ai adoré revoir les personnages principaux ainsi que toute une palette de nouveaux protagonistes qui sont très intéressants. Le fonctionnement de la säpo, sorte de police secrète, nous est dévoilé et j'ai bien aimé cette plongée dans ce monde d'espionnage et de contre espionnage. On apprend un peu plus qui est ce père que Lisbeth a cherché à tuer et quelle vie elle a mené à cause de lui. Bien sur il y a des longueurs, mais je trouve que ça plombe l'ambiance et que justement on ressent toute cette noirceur en lisant, ça nous imprègne profondément.