[Sire Cédric] Le premier sang

Et moi, j'en ai marre d'attendre la sortie en poche

C'est vrai qu'il n'est pas donné ... si je ne l'avais eu en partenariat j'aurais attendu la sortie poche ... Je n'arrive pas à trouver la date de sortie, par contre.

Pour celles que ça intéresse, il est à environ 14 euros chez France Loisirs avec la carte Or ! Une petite économie sur la version "normale", mais c'est déjà ça

C'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé Eva Svärta et Alexandre Vauvert, à nouveau réunis pour cette chasse au meurtrier sous la plume, toujours aussi agréable, de Sire Cedric.
Dans ce roman, faisant suite à "De fièvre et de sang", les deux policiers vont être une fois de plus confrontés à l'inimaginable. Des meurtres ritualisés, de la magie, des intuitions déplaisantes, tout est là pour les ramener deux ans en arrière et leur rappeler la sordide enquête qu'ils avaient mené conjointement.

Mais cette fois, Eva, devra en plus affronter son passé et y faire face.
Dans ce livre, j'ai vraiment aimé retrouvé Eva et son caractère fort et indépendant qui forme sa carapace qu'elle a construit depuis très jeune pour se protéger de son passé, de ceux qui pourraient l'atteindre, mais aussi probablement d'elle même. Ce qui ne l'empêche pas de se mettre en danger pour affronter ses pires peurs.
Alexandre aussi reste celui qu'on a connu, solitaire et bourru, mais sûr qui on peut compter en cas de problème, même si dans cet opus, nous découvrons des aspects plus tendres et plus doux de Vauvert.

Une fois de plus Sire Cedric nous entraîne dans une enquête où nos policiers devront faire face à la noirceur et la cruauté de l'âme humaine dans toute sa splendeur. Il combine le suspense, la tension, l'émotion avec fluidité et habileté pour nous emmener dans un tétris d'actions et d’événements qui s'emboîtent naturellement et mènent à des situations chargées en émotions.

Je suis donc ravie d'avoir lu dévoré ce roman et n'ai qu'une seule interrogation :
A quand la prochaine enquête de Svärta et Vauvert ?

la prochaine enquête de Svärta sort en Novembre il me semble (la mort en tête !)  

Merci pour la bonne nouvelle Louve

de rien! j'ai bien hâte !

Louve a écrit:

la prochaine enquête de Svärta sort en Novembre il me semble (la mort en tête !)  

J'ai trop hâte, je suis accro à ses livres. ^^

Justement, avant la sortie du prochain opus des aventures de Vauvert et Svärta, je viens de terminer ma chronique sur ce livre! ^^

Après un (trop) long moment à m'avoir attendu dans ma PAL, j'ai sorti ce nouveau bébé monstre cet été, et me suis replongée dans l'univers si particulier et entraînant de Sire Cédric.

Nous retrouvons Eva dans son bureau parisien, en quête des ombres de son passé, une enquête impossible qui l'obsède depuis toutes ces années. Son jeune acolyte Erwan Leroy, interrompt ses réflexions sans issues pour lui proposer une mission qui pourrait rapporter gros... mais à leurs risques et périls puisqu'ils vont s'embarquer en pleine cité Parisienne, une ambiance"guerre de gang" règne dans cette partie de la ville car elle est dirigée par un caïd de la drogue: Ismaël Constantin. Cette planque ne va pas tourner en leur faveur, et après une altercation avec des jeunes du quartier, ils vont découvrir que leur gros poisson n'est plus qu'un tas de cendres.

Entre une double enquête, des retrouvailles inattendues (de peur d'avoir des sentiments non partagés) avec Vauvert, et des flash-back d'une époque sombre du passé de son père, Eva Svärta a de quoi s'occuper.

La lecture est, comme pour le précédent livre, très rythmée. Je pense que l'alternance entre chapitres dans la peau d'Eva, dans celle de Madeleine Reich, dans celle de Alexandre Vauvert et les flash-back entretiennent le suspens, on avance dans la lecture pour savoir ce qui va arriver au personnage de notre chapitre par la suite, pour devoir patienter avec un intermède avec la vision d'un autre personnage. On tourne les pages sans s'en rendre compte et il se passe tellement d'événements d'un côté comme de l'autre, que l'on ne sait plus où donner de la tête. Mais au fur à mesure du roman, on s'aperçoit que toutes ces histoires parallèles convergent pour se mêler, et là on comprend mieux pourquoi Sire Cédric nous a orienté vers telle direction, ou raconté telle part du passé d'un des personnage. Il nous tient en haleine d'un bout à l'autre avec une dextérité qui lui est propre.

Une fois encore, la dimension fantastique va se révéler au fil des pages; après avoir frôlé un remake de "la comtesse sanglante" dans De fièvre et de sang, nous allons ici plonger dans les tréfonds d'une magie ancienne, sombre et puissante. Et pour ne pas changer, en plus des retours dans le passé, l'auteur nous fait voyager entre Paris et sa région de coeur: les Pyrénées; je n'y ai jamais mis personnellement les pieds, mais je crois que s'y l'occasion se présente, je ne verrais pas cette partie de la France sous le même oeil ^^.
Au début je me suis demandé "mais qui est cette Madeleine Reich?". Les chapitres où l'on parle d'elle sont assez fréquents, j'ai d'abord crut qu'il s'agirait d'une des premières victimes du livre, mais elle va se révéler être un personnage clé dans les 2 enquêtes menées par Eva.

Encore pas mal de révélations, une fin qui laisse présager une "suite" encore surprenante avec nos héros Vauvert et Svärta, bref encore une lecture sanglante, machiavélique et haletante de la part de Sire Cédric.

parution aux éditions pocket

roman reçu en partenariat

Madeleine Reich, une femme d’affaire d’une cinquantaine d’année, est tranquillement assise à table avec son mari, lorsque sa joue se met à saigner spontanément. Bientôt, c’est une entaille complète qui apparaît sur chacune de ses joues. Elle comprend immédiatement qu’un mal surgi de son passé la rattrape et qu’elle n’a plus de temps à perdre. A Paris, Eva Svarta, la policière albinos que tout le service regarde comme un monstre de foire, ne peut s’empêcher d’exhumer des dossiers des vieilles histoires qui la taraudent. Le meurtre de sa mère et de sa sœur jumelle l’obsède. Elle accepte pourtant d’aider son collègue Erwan Leroy, lancé à la poursuite de Ismaël Constantin, un magnat de la drogue qui a la mainmise sur la cité des Ruisseaux. Mais lorsqu’ils arrivent, c’est pour voir l'appartement de Constantin partir en fumée. Attaché à sa chaise, éviscéré, la bouche cousue, Constantin a visiblement été exécuté suivant un obscur rituel. A Toulouse, Alexandre Vauvert, tout en essayant de chasser de son esprit le souvenir d’Eva, part à la recherche de Pierre Loisel, disparu sans laisser de traces, avec pour seule piste la mort de sa femme et de sa fille quinze ans auparavant.

Allez, on prend une grande inspiration et on avale cinq cent pages sans s’en rendre compte. Monstrueusement addictif, voilà comment on pourrait qualifier les romans de Sire Cédric. Dès les premières pages, on prend une claque, on en prend plein les yeux avec une scène à la fois particulièrement sanglante mais aussi très dérangeante par son mystère. On devine vite qu’il y a un sens, et pourtant on le cherche, on s’interroge. Ce n’est pas juste du sang pour le gore. L’intrigue fait d’ailleurs la part belle au fantastique, puisqu’on plonge dans les méandres d’une secte à tendance satanique en quête de puissance et d’immortalité. Ce pourrait être un peu gros, un peu trop pour être crédible. Heureusement, les personnages cartésiens et surtout, le fait que le fantastique soit au service d’une intrigue de thriller psychologique particulièrement efficace empêchent tout cliché.
Les trois branches de l’intrigue se rejoignent assez vite, car de nombreux flash-back nous expliquent ce qui, trente ans auparavant, liait Loisel, Constantin et Madeleine. Là encore, l’idée est originale: si on a déjà vu des groupes de jeunes s’adonner à d’étranges expériences, c’est tout autre chose que de voir ces expériences leur revenir dans la figure alors qu’ils ont cinquante ans. Encore un cliché d’évité. Et grâce à ces histoires qui auraient pu passer pour de simples élucubrations gothiques, Sire Cédric ramène à une horrible réalité lorsqu’Eva découvre un bébé dans un congélateur. Les ficelles tirées pour rendre horriblement réalistes tous les éléments font froid dans le dos tant elles sont efficaces. On ne s’imagine pas jusqu’où une simple enquête de la brigade des Stup peut nous emmener et surtout combien de cadavres nous allons trouver sur la route et dans le temps.
Le dernier, mais non des moindres, atout du roman est son duo de flic. Amorcée dans Le Premier Sang, la relation entre Vauvert et Svarta avance tout doucement, ou plutôt stagne, au grand plaisir de la midinette en chaque lecteur qui désespère de voir ces deux être torturés se rejoindre enfin. Surtout le colosse fleur bleu désespérément amoureux (et hop, encore une pirouette aux clichés) d’une fille qui ne rappelle jamais. Mais c’est avant tout Eva qui fascine: asociale et dure, on la voit creuser une piste sans s’attendre à y dénicher des éléments de son passé qu’elle cherchait avec ferveur par ailleurs et découvrir toute l’horreur qui jalonne son histoire personnelle et qui ne cesse de la rattraper. Je suis décidément fan de ce personnage que j’imagine aussi belle que dérangeante dans son aspect et j’ai adoré toutes les scènes où elle s’amuse à enlever ses lunettes et dévoiler ses yeux rouges pour clouer le bec aux petits malins qui la cherchent.

Mon avis rejoint celui d'Ayma. Après L'enfant des cimetières et De fièvre et de sang en particulier, je m'attendais à un morceau plus corsé.
Eva m'est apparue ici beaucoup moins rugueuse, à la merci de ses émotions. J'étais tout de même contente de retrouver son duo avec Vauvert.
Les personnages de Madeleine et d'Ismaël m'ont vraiment plu : charismatiques, ils portent l'action et les décisions. L'enquête est elle aussi intéresssante, même si le coté "messes noires " ne m'a pas séduit particulièrement , l'ayant épuisé avec d'autres lectures ses 20 dernières années -du coup, la plupart des développement de l'action étaient plutôt prévisibles pour moi.
C'est un roman sympa, qui met un point final (je l'espère) à la quête de paix d'Eva : peut-être le prochain roman sera t-il débarrassé du spectre de son père ? En tout cas, j'ai très envie de le lire rapidement.
Donc, un avis plutôt mitigé pour moi : un roman agréable, une lecture distrayante, mais qui ne m'a pas surprise ou transportée par son originalité. C'est vrai qu'une fois commencé, on ne le lâche plus, et qu'il est particulièrement bien écrit. Je donnerai 15/20 si je devais le noter.

Citation :

C'est un roman sympa, qui met un point final (je l'espère) à la quête de paix d'Eva : peut-être le prochain roman sera t-il débarrassé du spectre de son père ? En tout cas, j'ai très envie de le lire rapidement.

cela, tu ne le sauras qu'en lisant la mort en tête ^^

J'ai prévu de faire du charme à ma gentille médiathécaire pour qu'elle me le commande   

 

Un deuxième tome lu encore plus vite que le premier (même si j'ai été un peu moins emballée)

Une rencontre avec l'auteur plus tard (au salon du livre de Colmar), j'ai pu me plonger dans la suite des aventures d'Eva et Alexandre. Si j'ai pu retrouver toutes les choses que j'avais adoré dans le premier livre de Sire Cedric que j'ai lu, ce deuxième tome de la série Eva Svärta est un tout petit peu moins bien selon moi.

Le début de ce deuxième tome est vraiment prenant, encore plus que dans le premier. Sire Cédric nous offre une nouvelle énigme, de nouvelles questions qui se forment dès les premières pages. On ne sait pas ce qu'il se passe, et, forcément, on continue la lecture, encore et encore, pour espérer avoir des réponses. La suite du récit retombe cependant un peu, les pièces du puzzle s'assemblant peut être un peu trop lentement.

Si ce tome est définitivement plus compliqué et dense que le premier, le récit part un peu dans tous les sens : on suit tantôt Eva, tantôt Alexandre, mais on a aussi tous les souvenirs de Madeleine, le personnage autour duquel se bousculent toutes les questions, qui nous sont livrés au compte goûte. J'ai ainsi beaucoup moins ressenti ce sentiment d'urgence que j'avais adoré ressentir en lisant le premier tome.

L'histoire est pourtant tout aussi passionnante. Flirtant toujours avec le fantastique, ce deuxième tome est beaucoup moins gore que le premier (ce qui n'est pas pour me déplaire) mais est tout aussi angoissant. Cette fois ci il n'est pas question de vampires mais de magie noire. Les images sont toujours aussi fortes et visuelles, et je sais que beaucoup de scènes me resteront longtemps en tête (surtout celle avec les chevaux !)

On retrouve forcément avec plaisir Eva et Alexandre, bien que très peu ensemble. Ils suivent en effet longtemps différentes pistes, sans savoir qu'au final ils travaillent sur la même enquête. C'est aussi beaucoup à cause d'Eva qui, toujours aussi torturée, ne veut pas voir Alexandre pour lui éviter tous ses problèmes. Personnellement, elle m'a un peu agacé dans ce deuxième tome. Ça fait parti de son caractère, mais elle a fait des choix qui ne m'ont pas forcément plu et que je n'ai pas vraiment compris non plus. Au final leur relation prend un tout nouveau tournant et Eva commence tout doucement à s'exorciser de ses démons (peut-on vraiment y croire à ça ?) Un petit peu déçue aussi de ne pas beaucoup voir Erwan Leroy dans ce deuxième tome.

Le style de Sire Cédric est toujours aussi prenant. J'adore ses phrases courtes tellement efficaces et sa façon de décrire les choses (souvent assez horribles) d'une façon si naturelle tout en donnant de sacré frissons. Il va à l'essentiel, les mots sont bien choisis, c'est vraiment un style parfait pour son récit.

Je n'ai pas grand chose à dire en conclusion car je pense que les quelques paragraphes ci-dessus ont largement démontrés que, si j'ai un peu moins aimé ce tome, je suis cependant toujours aussi conquise. En vérité je n'ai qu'une chose à dire : vite, la suite !

Faudrait bien que je tente cet auteur un jour... J'ai un de ses romans dans ma PAL, mais je ne sais pas pourquoi, je reporter toujours. Pourtant, vos avis donne vraiment le goût d'aller de l'avant!!!

Et voici mon avis, dans le cadre de l'auteur commun :)

Citation :

Me voilà de retour de la bibliothèque avec un roman de Sire Cédric. Cet auteur, je ne le connaissais même pas il y a trois mois (tout du moins, je ne l’avais jamais lu), et voilà que j’en lis deux en peu de temps. Ceci est de la faute de Cookies, qui m’a contaminée dans l’adoration de son style assez particulier. Et je me suis une nouvelle fois régalée avec cette suite des aventures d’Eva Svärta.

Autant, pour le premier tome, j’avais été un peu déboussolée par le style semi-réaliste tombant dans des penchants ésotérico-fantastiques, autant cette fois-ci, je m’y attendais. Même plus que m’y attendre, je l’attendais, carrément. J’ai été servie, car dès les premières pages, le mysticisme et le fantastique sont mis en évidence. Cette fois-ci, il n’y aurait pas d’explications tendant à relativiser ce que l’on lit. On est dedans et on y reste.

À l’inverse de la plupart des blogueurs, je dirais même que j’ai préféré ce tome au premier. Je l’ai trouvé mieux construit, plus affirmé. L’auteur ne s’enferme pas dans des non-dits et ose relater des faits absolument inimaginables, mais en même temps cohérents dans leur imbrication les uns avec les autres. Je ne dirai pas que je ne m’attendais pas à un tel revirement de situation concernant l’histoire d’Eva à la fin, mais la finalité est tellement logique et bien relatée, que je me suis régalée de chaque péripétie.

L’intrigue est selon moi extrêmement bien ficelée, et j’ai eu grand plaisir à la suivre d’un bout à l’autre. Le style aidant, bien évidemment, de par sa fluidité et la précision des propos choisis par l’auteur. Une avancée considérable attend Eva dans ce tome, qui devra surmonter bien des obstacles, une nouvelle fois. J’attends avec impatience de savoir comment l’auteur va se dépêtrer de certaines situations mises en place dans la suite de la saga, car je ne m’imaginais vraiment pas qu’il puisse prendre ce chemin.

En bref, c’est encore une excellente lecture qu’il m’a été donné de lire, et j’ai hâte d’attaquer le tome 3 !

-Blog: http://mes-reves-eveilles.blogspot.fr/2015/12/le-premier-sang.html