Hellza succube des enfers
Messages : 3681 Points : 3808 Date d'inscription : 31/07/2012 Age : 44 Localisation : Les Terres Désolées
| Sujet: [Patricia Cornwell] La ville des frelons Jeu 19 Juin - 10:49 | |
| Année d'édition : 1998 Edition : Calmann-Lévy Nombre de pages : 444 Public visé : Adulte Quatrième de couverture : - Citation :
- Charlotte, en Caroline du Nord. Une cité depuis longtemps surnommée « le nid de frelons de l’Amérique ». La violence y est quotidienne.
Virginia West, chef de la police, enquête sur une série de meurtres visant exclusivement des hommes d’affaires. C’est dire si elle est ravie lorsque sa supérieure hiérarchique lui confie pour mission de patrouiller dans la ville avec Andy, un jeune journaliste désireux de vivre la vie des flics au quotidien… Mais Andy, d’abord maladroit, se révélera assez vite un coéquipier hors pair…
Chaque nouveau livre de Patricia Cornwell est désormais un événement. Elle délaisse ici provisoirement Kay Scarpetta, pour nous entraîner dans l’enfer quotidien d’une Amérique au bord du chaos social – drogue, prostitution, violence, dérives multiples –, au gré d’un suspense qui n’exclut pas l’humour. Décidément, Patricia Cornwell a plus d’un tour dans son sac! Ma lecture : J'ai suivi les aventures de l'héroïne précédédente de Patricia Cornwell, Kay Scarpetta, avec beaucoup de plaisir. J'étais donc impatiente de découvrir Virginia West, sa nouvelle égérie. Le prologue de l'auteure est alléchant : Patricia Cornwell laisse entendre que le roman regorge de faits policiers réels auxquels elle a participé, des expériences personnelles, professionnelles, qui l'ont inspirés. Le personnage principal est Virginia West : chef de la police judiciaire, c'est une belle femme de 42 ans très déterminée, professionnelle reconnue. J'étais très impatiente de voir si Patricia Cornwell parvenait à se détacher du personnage de Kay Scarpetta pour nous offrir une héroïne véritablement unique, originale, et j'ai eu un peu peur que ce profil de "belle-femme-forte-qui réussi professionnellement-et-n'a-pas-besoin-d'homme" ne soit le prélude à une sorte de copié-collé. Et bien...Pas du tout ! je gardais toujours un peu de réserve quand à Kay Scarpetta, que je truvais trop analytique, "froide", et si j'aimais suivre ses aventures c'était sans parvenir à m'identifier, ou du moins à l'apprécier totalement. Certes, Virginia West est aussi une femme en acier trempé, mais elle est aussi plus vulnérable que Kay, plus "accessible", et elle m'a beaucoup plu de suite. Andy, qui suit Virginia en tant qu'auxiliaire de police, est journaliste d'affaires criminelles. Un autre personnage féminin très fort dans ce roman est celui de la chef de Virginia : Judy Hammer. Et j'oublie la touche d'originalité , l'hallucinant Niles, le chat de Virginia : il apporte un petit coté étrange aux évènements...Je ne dirai rien de plus... - Citation :
On retrouve dans ce roman la plume impitoyable de Patricia Cornwell. Elle écrit dans le prologue "J'espère en tout cas que l'irrévérence et le "politiquement incorrect" ne vous déplairont pas. Car c'est ainsi que j'ai voulu dépeindre le chaos, la tragédie sociale, la violence et l'absurdité des rues de l'Amérique que je connais" . Ça donne envie, n'est-ce pas ? Les rapports homme/femme, la politique et ses magouilles, l'ambition professionnelle, c'est violent de lucidité. C'est un tableau sans concession des jalousies et des bassesses humaines, au sein d'un service de police et d'un service de presse, un portrait de la misère humaine aussi, de la solitude. C'est donc, d'après moi, un pari gagné : lauteure a su créer une nouvelle ambiance, des personnages originaux, intéressants et attachants, des intrigues abouties. Le statut de Virginia de "femme forte", indépendante, renvoie bien entendu à son héroïne précédente, sans en faire un clone. | |
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